TROISIEME CHAPITRE

v / (c+v) = const

 

1. Le progrès technique et scientifique et le chômage

La norme invariable de la valeur ajoutée n’est ni générale ni éternelle. Une limite vient, au-delà de laquelle la norme de la valeur ajoutée ne peut plus rester invariable, elle est obligatoirement changée. Il y a une telle limite ou il devient déjà impossible que la quantité de m' reste la même. Cela arrive lors de la révolution de la valeur. Il vient un moment d’une productivité plus élevée du travail, ou il est impossible que la même force travaille dans le même temps. La cause du changement de la norme de la valeur ajoutée invariable jusqu’à ce moment est dans le fait que le temps de travail individuel entre en contradiction avec le temps socialement nécessaire, parce que la quantité de travail vivant, mettant en marche la même quantité de travail matérialisé, diminue. Une contradiction qui avec les rapports de production capitalistes dégénère en conflit, à être toujours résolue par la voie de la violence – en jetant sur le pavé « une armée de réserve » de chômeurs. Une violence, née de l’injustice sociale en vigueur – l’exploitation du capital. Par exemple, si la productivité du travail augmente 4 fois en même temps, cela signifie qu’une nouvelle valeur supposée de 2000 levs, à m' = 100 % , est créée par un seul ouvrier au lieu de 4, toutes les autres conditions égales, mais déjà à m' = 300 % ( !), c’-à-d. à une exploitation 3 fois plus grande de sa force de travail, bien que son salaire soit augmenté de 250 levs à 500 levs. Son salaire est doublé, tandis que son exploitation triplé!  Parce que dans ce cas le capitaliste aura à s’approprier de 1500 levs et pas plus de 1000 levs. Et ce n’est que de lui qu’il dépend s’il ne s’approprie de plus, laissant de cette façon moins pour l’ouvrier, c’-à-d. en augmentant de manière arbitraire le degré de l’exploitation. En outre, les trois autres ouvriers sont rejetés comme une ordure. De cette façon, le rapport entre le capital variable et la valeur du capital entier est brusquement changé au profit du capital entier. Mais qu’est-ce qui va arriver si nous
admettons ce rapport comme constant, comme invariable jusqu’au moment ou cette contradiction sera réglée ?

Il arrive que cette contradiction – entre le temps de travail nécessaire individuel et social – ne peut être résolue que de cette manière, seulement si nous admettons pour une certain période le rapport en question comme constant. Qu’est-ce qu’on obtient ?

Alors, avec la baisse de la norme des profits, provoquée par l’accroissement orageux de la productivité du travail de la nouvelle technique, il faut que la norme de la valeur ajoutée baisse aussi, et au même degré. Et cela signifie que, une fois la nouvelle productivité du travail établie, les mêmes ouvriers, quatre dans notre cas, peuvent travailler, la nouvelle productivité du travail étant égalisée à l’ancienne, existante jusqu’à ce moment, par diminuer leur temps de travail.

L’accroissement continu de la productivité du travail – c’est un processus économique objectif, ayant l’efficacité d’une loi naturelle. Cela mène toujours à un tel moment, ou une même force de travail ne peut plus continuer à travailler dans le même temps de travail, à cause de la quantité diminuée du travail, mis dans la production de la marchandise. Alors il faut soit réduire la force de travail, le temps de travail réservé, à quoi la norme de la valeur ajoutée est augmentée, soit réduire le temps de travail, réservant la force de travail, à quoi la norme de la valeur ajoutée baisse. Mais « dans la production capitaliste l'économie de travail par développement de la force productrice du travail nia point pour but la réduction de la journée de travail ».[i].

C’est encore en 1867 que Marx a expliqué dans le volume I du « Capital » que la machine aurait pu merveilleusement augmenter le temps libre des ouvriers au lieu d’augmenter l’exploitation. De cette manière, les ouvriers pourraient ressentir non pas d’erreur, mais de la joie et même du plaisir de leur travail. Mais c’est déjà un sacrilège ! Qui est le soi-respectant capitaliste qui aurait pu penser de cela ! Cela aurait signifié une autogestion du temps de travail de l’ouvrier ! Cela aurait signifié que l’ouvrier puisse être maître de son temps de travail et de son loisir, au lieu d’être un accessoire dirigé de la machine. Cela veut dire de la liberté du travail et un pouvoir de l’ouvrier, faisant le capitaliste complètement inutile déjà, par miner de cette manière ses bases. Et c’est pour cela que le capitaliste amènera tout son élite de professeurs et appareil de police pour prouver que cette mesure est une absurdité, qu’elle est impossible, parce que de telle manière la marchandise deviendra plus chère. C’est normal ! De nos jours tant d’idiotismes sont offerts en tant que vérités scientifiques ! Ainsi, un vilain d’origine turque nous a-t-il montré récemment que Homère était Ottoman et l’Europe devait sa culture à l’ignorance séculaire de la Turquie !

C’est pourquoi nous allons ajouter le suivant au sujet de l’argument qui est éventuellement le plus sérieux que dans ce cas la marchandise devient plus chère.

Primo, la valeur de la marchandise, dit Marx, est déterminée par le temps de travail nécessaire social et pas individuel.  Ainsi, dans le cas ou le temps de travail individuel ne correspond pas au temps socialement nécessaire, le prix de la marchandise est toujours déterminé par ce dernier. Cela signifie que malgré la baisse de la norme individuelle des profits au-dessus de la norme générale, qui n’est plus invariable pour la production donnée dans un certain délai de temps, le prix est déterminé toujours par la norme des profits générale.

Secundo, dans le cas donné, lors de l’augmentation du temps libre au salaire et à la productivité invariables, il n’y a pas d’un seul atome d’accroissement des dépenses industriels pour la masse salariale, qui de son côté aurait élevé le prix de la marchandise.

Ainsi, ni de la part de la norme des profits, ni de la part des dépenses industriel, ne peut pas y avoir de l’élévation des prix. Et ce sont les facteurs qui le déterminent.

Terzo, la valeur de la marchandise n’est élevée que lors d’accroissement de la valeur du capital constant et pas du tout du capital variable. La valeur de la marchandise « ne change pas si l'accroissement ou la réduction du capital avancé sont provoqués par un changement de la quantité de la valeur de la partie variable du capital à la force productrice invariable. L'accroissement ou la réduction de la valeur du capital constant n’est pas compensée par aucun mouvement contraire. Tandis que l'accroissement ou la réduction du capital variable, à la productivité du travail constante, est compensée par le mouvement inverse de la valeur ajoutée, de manière ou la valeur du capital variable plus la valeur ajoutée, c’-à-d., la valeur nouvellement ajoutée par le travail aux moyens de production et nouvellement créée dans le produit, reste invariable. »[ii]

Ici Marx donne le suivant exemple éloquent:

            400 c + 100 v + 150 m = 650

            400 c + 150 v + 100 m = 650,

c’-à-d., lors du changement de v, la valeur et de là le prix aussi, ne change pas.

Mais,

            450 c + 100 v + 150 m = 700

            400 c + 100 v + 150 m = 650,

c’-à-d., en changeant v, la valeur et de là le prix sont changés.

Quarto, la quantité de travail, déterminant la valeur de la marchandise, ne dépend que du temps de travail, nécessaire à la production de la marchandise et pas de la masse de la force de travail.

Deux ouvriers, travaillant pendant 8 heures par jour, à la productivité constante, mettent le même volume de travail que celui de 8 ouvriers, travaillant 2 heures par jour, égal à un temps de travail de 16 heures. Ainsi, la force de travail plus grande, la productivité étant invariable, n’élève goutte la valeur de la marchandise et de là son prix. Tandis que le temps libre augmenté, ayant la même productivité, ne signifie qu’une force de travail mieux payée, accroissement du salaire par réduction du temps de travail.

« Par conséquence, si v augmente à cause de l’accroissement du salaire, cela exprime une quantité de travail mieux payée et non pas augmentée ; m¢ et p¢ sont baissés et pas augmentés. » (Marx, Le Capital, Vol.III, les grosses lettres à moi).

Dans toutes les autres conditions égales, l’accroissement du salaire baisse la norme de la valeur ajoutée. Et l’inverse, comme dans notre cas, la norme baissée de la valeur ajoutée, dans toutes les autres conditions égales, signifie un salaire élevé.

Le capital fixe le temps de travail, il soutient strictement le temps individuel au temps social nécessaire. À cause de l’esclavage de la valeur sous le capitalisme il y a du chômage qui, au niveau de développement contemporain a pris des dimensions colossales. De cette manière l’abîme entre les riches et les pauvres est de plus en plus élargi, la richesse devient un luxe pervers, et la pauvreté – paupérisme de clochard.

« … la machine augmente non seulement la substance dont la classe capitaliste et ses satellites sucent, mais aussi ses couches sociales. Leur richesse accroissante et la baisse relativement constante du nombre des ouvriers nécessaires à la production des moyens de subsistance nécessaires, créent non seulement de nouvelles nécessités de luxe, mais aussi de nouveaux moyens à les satisfaire. Une partie de plus en plus accroissante du produit social est reproduit et consommé en formes raffinées et diversifiées. En autres mots, la production d'objets de luxe augmente. » (Marx, Le Capital, Vol.I.)

Le chômage – c’est une des formes de l’inégalité sociale. Il y a de l’inégalité non seulement entre des riches et des pauvres, mais aussi entre les pauvres eux-mêmes. Une inégalité a qui « cette modification qualitative de la production mécanisée élimine constamment des ouvriers de la fabrique ou ferme ses portes devant le nouveau courant de recrues. »[iii]

A la présence de chômage, d’une « armée de réserve » d’ouvriers, il est souligné le conflit principal de la manière de production capitaliste – entre le travail et le capital. Marx décrive cela d’une manière brillante.

« On ne produit pas trop de moyens de subsistance en comparaison avec la population existante. Par contre. Leur production est trop petite, pour que la masse de la population vive de manière normale et humaine.

On ne produit plus de moyens de production que nécessaire, pour procurer du travail à la population en état de travailler. Tout à l’inverse. Premièrement, il est produit une partie trop insignifiante de population, qui est en fait incapable à travailler, qui est forcée par les circonstances d’exploiter le travail des autres ou bien d’être engagée dans des activités qui ne peuvent être considérées telles que lors d’une manière de production misérable. Deuxièmement, on produit d’insuffisante quantité de moyens de production, pour que toute la population puisse travailler dans des conditions de production optimale, par conséquence, pour réduire son temps de travail absolu à travers la masse et l’efficacité du capital constant, utilisé au cours du temps de travail.

Mais périodiquement on produit trop de moyens du travail et de subsistance, pour qu’ils fonctionnent en tant qu’un moyen d’exploitation des ouvriers, cette dernière donnant une certaine norme des profits. On produit trop de marchandises, pour que la valeur et la valeur ajoutée y incluses soient réalisées et transformées en nouveau capital dans les conditions de distribution et les rapports de consommation donnés par la production capitaliste, c’-à-d., pour que ce processus soit réalisé sans explosions réitérantes. » (Marx, Le Capital, Vol.III.)

                          v

Cependant, avec la loi --------- = const. on obtient l’effet inverse – le développement des forces

                                  c + v

productrices et particulièrement – de la force de travail est d’importance primordiale. Voilà pourquoi le temps de travail est réduit afin de préserver la force de travail étant socialement nécessaire, au lieu de la renvoyer comme « inutile », pour qu’une « armée » de chômeurs toujours prêts à agir soit maintenue à tout moment. C’est la seule voie qu’il n’y ait pas de chômage. Le chômage n’a pas d’alternative !

Encore plus. L’efficacité de la production est augmentée tout comme le délai de rachat, le délai de rétablissement des moyens de production devient beaucoup plus court  si en situation pareille la force de travail condensée, autrement « inutile » se met au travail par équipes. C’est une manière plus efficace à utiliser les moyens de production. C’est une économie de temps, d’argent et de nerfs à l’échelle sociale aussi. Dans le cas inverse – le renvoi de chômeurs – l’économie de capital variable de la propriété privée est compensée par prêter de l’assistance sociale par l’Etat. Bien que ce ne soit pas au même degré. Si l’on ignore la couleur politique, les collisions de classe aiguës mènent à l’entropie sociale, à la perte signifiante de temps et d’argent de la société. Les grèves coûtent cher. Dans ce cas le processus discuté v/(c + v) = const crée de l’économie de temps de travail à l’échelle sociale, c’-à-d., le temps des grèves peut être utilisé pour la production.

2. L’accumulation du capital

            Ayant une nouvelle, plus haute productivité du travail, en posant v/(c + v) = const pour réserver la même force de travail, le résultat, comme on a déjà dit, est la réservation de la même productivité de travail. Ainsi, la nouvelle technique, en réservant la vielle productivité du travail, est-elle utilisée à élever la qualification des ouvriers engagés jusqu’à ce moment, qui leur est nécessaire à opérer cette nouvelle technique. Ce processus d’enseignement a toujours lieu dans les conditions d’une norme de la valeur ajoutée invariable, mais déjà baissée jusqu’au moment du rétablissement de l’équilibre entre les moyens de production et la force de travail, restée condensée en les attendant, avec la nouvelle, plus haute productivité de travail. Cela signifie une accumulation accrue en nature, une accumulation qui passe d’argent à marchandise, moyens de production, procurés déjà en forme de marchandise. La durée de cette période dépend du niveau de développement des forces productrices – plus elles sont puissantes, plus elle est courte et vice versa, c’-à-d., c’est une période quand la production de moyens de production doit satisfaire les besoins de la force de travail. Et c’est à peine avec la pleine correspondance de la force de travail avec les moyens de production, exigée par la nouvelle technique que la productivité est augmenté et le temps de travail individuel est restauré et retourné à son niveau précédent, c’-à-d. ce temps correspond au temps de travail socialement accepté. Une telle saturation avec des moyens de production, correspondent au besoins de la force de travail ayant la productivité respective, est présente lors du processus p' = const. Si, dans un Etat en état de disparaître, à un niveau élevé de développement des forces productrices on peut immédiatement créer de conditions à une nouvelle production, c’-à-d. procurer immédiatement des moyens de production à la force de travail libérée de l’ancienne production force à la nouvelle productivité, la durée du processus v/(c + v) = const sera réduite à son minimum, le temps de ce processus est réduit à zéro ou deviendra proche à zéro, faisant de cette manière la productivité accroître beaucoup plus rapidement, au rythme beaucoup plus augmenté.  Les forces productrices seront intéressées à raccourcir cette période le plus possible, c’-à-d. faire l’accumulation plus rapide, pour pouvoir, par la productivité élevée, accroître leur salaires, bien que le temps de travail individuel soit augmenté. Ainsi, la baisse de la norme individuelle des  profits dans ce cas renforce l’accumulation. « La baisse de la norme des profits et l’accumulation accélérée ne sont que des expressions différentes d’un même processus de mesure que toutes les deux expriment le développement de la force productrice. »[iv]

            C’est ici que nous devons nous arrêter un peu plus sur cette question primordiale – l’accumulation. Il existe en théorie deux schémas de l’accumulation – celui de Marx et celui de Lénine. Ni l’une d’elles n’a pas d’application pratique dans la manière de production capitaliste. Pourquoi ?

Tous les deux théoriciens ont examiné l’accumulation à la norme de valeur ajoutée invariable, c’-à-d., le cas qui nous intéresse – quand Dv=D(v+m). L’identité Dv=D(v+m) e vrai avant la capitalisation de la valeur ajoutée prise ensemble, avant la transformation d’une partie d’elle en revenu et d’une autre – en capital, c’-à-d. à la fin de toute année en cours et avant le début de la suivante. Malgré l’accumulation, quelle qu’elle soit, il faut Dv=D(v+m) qui exprimera une norme moyenne de valeur ajoutée invariable, qui de son côté exprimera l’absence d’exploitation dans la société. Mais tandis que chez Marx « on ne peut faire aucun conclusion de la domination de la I-ère subdivision au-dessus de la II-ème »[v], c’-à-d., il y a de l’équilibre entre la production de moyens de production et la production de moyens d’existence, l’accumulation est régulière dans les deux subdivisions, parce qu’elle se réalise sous la même productivité de travail, chez Lénine la production de moyens de production prédomine sur la production de moyens d’existence. Un tel équilibre entre les deux subdivisions de la production sociale est nécessaire si l’on ignore le développement impétueux de la révolution technique et scientifique qui impose, comme nous avons vu, à un moment donné du cycle de reproduction, la nécessité aiguë de l’achat de plus nombreux et de plus chers moyens de production. Le cas envisagé par Lénine correspond à cette nécessité, parce que le rapport  est baissé non pas « comme une tendance à la baisse progressive »[vi], mais comme une « forme absolue »[vii] pour toute année passée suivant l’augmentation de la productivité du travail.

Cependant, nous nous intéressons aux lois de l’accumulation non seulement du capital collectif, mais aussi du capital individuel. Le schéma de Lénine correspond justement à l’accumulation du capital individuel et pas de celle-ci du capital collectif. Parce que la productivité sociale du travail n’accroît pas toutes les années sous cette « forme absolue », aux ces rythmes qu’il présente. C’est pourquoi son schéma n’a pas d’application pratique. Mais son idée est de valeur.

Lénine a une contribution importante à la théorie et à la pratique de l’Etat et de la révolution. Mais sa contribution la plus importante à l’économie est justement le schéma de la reproduction élargie à productivité du travail croissante. C’est un développement extrêmement précieux de son jeune esprit. Une idée originale, laissant une trace utile et ineffaçable à l’économie politique et à la science économique en général. Mais malgré son originalité et la vérité des conclusions, ce schéma n’est pas vrai. Sa construction n’est pas présentée et n’est pas supportée de manière correcte. Quelle loi est observée en vue de la division du capital ajouté de Im pour l’accumulation ? Aucune ! Tout à l’inverse, cela se réalise arbitrairement ! Pourquoi, ayant une composition organique de 4 :1 du capital en I-ère subdivision, le capital ajouté de Im est-il tout d’un coup divisé en proportion 9 :1 ? ! Pourquoi ? Pour quelle raison ? Suivant quelle loi ? Il ne se peut pas ainsi – « à l'œuil » - que l’accumulation se fasse tout comme nous le voulons ! Même sous le capitalisme !

Si nous considérons l’accumulation en tant qu’un processus se passant dans le temps, celui-ci en tant que parties de m, on voit de la valeur ajoutée, destinée pour l’accumulation, que l’accumulation du capital variable v, conformément à la composition organique, forme la rangée {1/n} ? 0 et l’accumulation du capital constant c forme la rangée  {n/n+1} ? 1. Il devient clair, que le capital variable en tant que fonction du capital entier au cours du processus d’accumulation en est un logarithme naturel, c’-à-d., v = In K, et sa première dérivée donne la valeur momentanée justement de cette rangée :

                                                   v' = (In K)' = 1/K

Comme toute dérivée, celle-ci de v exprime la vitesse d’un processus donné, dans notre cas – la vitesse du processus d’accumulation à travers le prisme du capital variable. En autres mots, c’est l’accumulation qui est réalisée à la productivité du travail invariable, c’-à-d., l’accumulation suivant le schéma de Marx. Si nous maintenant trouvons le deuxième dérivée de v, elle nous donnera une autre dépendance – justement celle que nous cherchons :

v'' = (In K)'' = 1/K2

Si la première dérivée exprime la vitesse, la seconde exprime l’accélération du processus d’accumulation, c’-à-d., le degré d’accumulation du capital variable, à laquelle il retarde de l’accumulation du capital constant, ayant en vue l’influence du progrès technique sur la composition organique du capital. Cela veut dire, par rapport au capital individuel, une accumulation accélérée de capital constant sous la forme de moyens de production à une productivité de travail augmentée aux dépens d’une accumulation trop réduite de capital variable sous la forme de salaire. De cette façon, si l’accumulation se réalise suivant le schéma de Marx, il nous faut la première dérivée de la fonction de capital variable, si l’on suit le schéma de Lénine – la deuxième dérivée de la même fonction.

La question raisonnable apparaît immédiatement – dans quel cas lequel des deux types d’accumulation a lieu et comment choisir le schéma nécessaire ? Sont-ils en contradiction mutuelle ?

Tout au contraire – les deux schémas se complètent l’un l’autre. Il est facile à voir que lors d’un processus d’accumulation régulier il faut choisir le schéma de Marx, et lors d’un processus accéléré – l’idée de Lénine. Ayant la productivité de travail invariable, c’-à-d., à p' = const – processus d’accumulation à vitesse régulière, mais à la productivité de travail brusquement accélérante, c’-à-d., à v/(c + v) = const – processus d’accumulation accéléré. De cette manière on établit précisément les proportions de m, la valeur ajoutée d’accumulation, c’-à-d. son division interne en capital constant et variable dans les proportions nécessaires et pas occasionnelles.

Une autre question vise la norme d’accumulation, c’-à-d. le pourcentage de la valeur ajoutée entière, destinée à l’accumulation seulement – sans les allocations pour le budget en tant que impôt sur les profits. La norme d’accumulation ne peut pas rester invariable comme Marx et Lénine l’acceptent. Elle doit s’accroître chaque année. Quant au capital collectif, la norme de l’accumulation est établie par la condition I(v+m/x) = IIc. Comme l’accumulation est prioritaire, de cette égalité on détermine tout d’abord m – la valeur ajoutée pour une accumulation collective, et ensuite x – la valeur ajoutée pour la consommation collective, exprimant l’impôt sur les profits entier, procurant le budget entier de l’Etat. Si, au lieu de x, nous désignons cette cotisation avec tp et comme impôt sur les profits tend graduellement à zéro avec la disparition de l’Etat, c’-à-d., Dtp ?0, la norme de l’accumulation doit être continuellement augmentée, sa limite étant égale à 1 :

                  Dm

lim a =   --------- = 1

Dtp ® 0      Dtp

Comme toute autre norme, celle de l’accumulation est aussi une dérivée – de la même fonction (valeur ajoutée), tout comme m', mais avec un autre argument – non pas v, le capital variable, mais tp, impôt sur les profits. Chaque année la part relative de impôt sur les profits destinée au budget de toute la valeur ajoutée produite doit diminuer, en s’exprimant en Dtp ? 0. Cela signifie que dans le temps de plus en plus de masse de la valeur ajoutée va à l’accumulation et moins – au dépenses de l’Etat jusqu’à l’instant ou toute la masse sera destinée à l’accumulation seulement – pendant la période transitoire quand l’Etat disparaîtra. La norme de l’accumulation doit cependant suivre et dépendre de la norme de la valeur ajoutée – par rapport au capital collectif et à tout capital individuel. La norme de l’accumulation, en tant que résultat de la norme de la valeur ajoutée est exprimé en la dépendance directe suivante :

             v

a = m' -------

             tp

3. La politique fiscale

Après avoir établi la norme de l’accumulation du capital collectif l’on doit établir impôt cumulé sur le profit. Delà, visant l’entreprise séparée, en ordre inverse, on obtient tout d’abord l’impôt sur les profits, après la déduction duquel, suivant la même formule (m/tp) on établit sa norme individuelle et la masse de l’accumulation – le m restant. 

Tel est le rôle inévitable du fisc de l’Etat. Il exige qu’un pourcentage de la masse de la valeur ajoutée soit déduit en tant qu’un impôt sur les profits. Cependant, dans le temps ce pourcentage tend à zéro, c’-à-d., il diminue et disparaît avec la disparition de l’Etat. A part cet unique impôt sur les profits, qui doit être proportionnel et pas progressif, tous les autres impôts de l’entreprise – impôt sur le roulement, sur les rentes, des accises, etc. deviennent inutiles et sans fondement. L’ouvrier même, comme on a déjà dit, doit être exempt de tout impôt sur son salaire.

Pourquoi il n’y a-t-il pas d’impôt sur le roulement – brut et net – et des accises sous le socialisme ?

Parce que :

1. les tours du capital sont déjà subordonnés aux lois p' = const ; M' = const et  = const. Le nombre des tours du capital n (qui entre à la norme annuelle de la valeur ajoutée M'), dans tout nouveau cycle annuel est égalisé par la valeur ajoutée qu’il porte avec le même nombre de tous les autres capitaux sous l’effet de ces lois. Le sens de l’impôt sur le roulement dans le cadre de la manière de production capitaliste est justement celui – pour que les capitaux au roulement plus rapide soient taxables par l’Etat avec un impôt plus haut, parce que le roulement plus rapide à toutes les autres conditions égales porte une plus grande masse de valeur ajoutée. Mais sous la manière de production socialiste, avec la loi p' = const les tours, en ensemble avec le niveau technique différent des capitaux, à tout moment de départ, sont engagés par le but de la société de produire et de s’approprier d’une partie relativement égale de masse de la valeur ajoutée, c’-à-d., bien qu’on ne fait plus de déductions au profit de l’Etat, on peut dire d’une manière conditionnelle, que leur impôt sur le roulement et déjà déduit de quelque façon. Poursuivant la même manière conditionnelle, nous pouvons ajouter que l’impôt sur le roulement ou les accises sont déduits directement du salaire du consommateur et pas du prix de la marchandise, tout comme cela est fait avec l’impôt sur les revenus

                                                                              m'

le même moment avec m', suivant la formule p' = n .v ------ . Ainsi l’impôt sur le roulement, et avec lui

                                                                            c + v

les accises deviennent complètement inutiles.

2. Le prix coïncide avec la valeur et n’est pas tendant à elle. A la manière de production capitaliste l’impôt sur le roulement et les accises sont des impôt indirects qui ne servent que du dépouillement supplémentaire du consommateur. Ils sont des facteurs de l’inflation, des leviers de la régulation monopoliste de l’Etat qui servent d’instrument pour l’exploitation indirecte dans la circulation, parce qu’ils sont inclus au prix des marchandises, contribuant de cette manière à l’augmentation de l’inflation. Mais à condition que le prix coïncide avec la valeur, l’impôt sur le roulement et les accises simplement ne peuvent pas être placés quelque part entre le prix et la valeur.

Les arguments que l’impôt sur le roulement et complètement inutile à la manière de production socialiste sont encore plus fort valables par rapport à l’impôt sur la valeur ajoutée – son successeur perfectionné dans les pays capitalistes contemporains, c’-à-d., les causes rejetant l’impôt sur le roulement brut rejettent l’impôt net aussi. C’est la différence entre eux qui donne la raison supplémentaire de son rejet encore plus catégorique. Comme l’impôt sur la valeur ajoutée n’est qu’un impôt sur la nouvelle valeur créée, sans comprendre lesdits « tours préalables », c’-à-d., la valeur du travail passé, il est représenté en état complètement pur dans le n – le roulement du capital variable que nous avons actuellement en vue. Le roulement du capital constant – principal et de roulement – n’est pas chargé d’impôt sur la valeur ajoutée et ce modèle de l’impôt est la meilleure illustration de son incompatibilité avec notre système, c’-à-d. l’impôt sur la valeur ajoutée en état encore plus clair que l’impôt sur le roulement prouve son manque de fondement, ayant donné une norme des profits égale. L’impôt sur la valeur ajoutée fait l’impôt sur le roulement inutile, alors que la norme égale des profits fait l’impôt sur la valeur ajoutée inutile. La norme égale des profits supprime en même temps les avantages de l’impôt sur la valeur ajoutée et les défauts de l’impôt sur le roulement, en les supprimant tous les deux. Le défaut de l’impôt sur le roulement – une charge double de certaines marchandises et aucune charge d’autres, cette injustice évidente est surmontée par l’impôt sur la valeur ajoutée – toutes les marchandises sont chargées. La norme égale des profits résolve la question d’une autre façon – ne pas charger aucune marchandise. De cette manière sera supprimée toute la complexité du crédit fiscal – facile et simple en théorie mais très difficile à être récompensé en pratique, parce que l’Etat prend facilement mais donne de manière difficile. Les avantages de l’impôt sur la valeur ajoutée sont à quelque degré neutralisés par les défauts des accises qui les accompagnent – chez l’impôt sur le roulement les accises sont un impôt différant par leur charge, alors que chez l’impôt sur la valeur ajoutée les accises sont une des trois baleines (accises, douane, roulement) sur lesquelles cet impôt est gisant parce que les accises, si elle existent,  sont la base à l’évaluation de l’impôt sur la valeur ajoutée. Ainsi, la justice cachée de ce dernier est-elle apparente ici – ajouter un impôt sur un autre ! ! !

Bien sur, il s’agit ici de marchandises de production locale (et de commerce domestique). Dans le cas de marchandises importées (c’-à-d. si l’on considère le commerce extérieur), l’impôt sur le roulement (brut ou net) et les accises sont conservées dans les systèmes économiques différents, c’-à-d., lors de l’importation d’un pays capitaliste à un pays socialiste. Mais lors de l’importation dans un système socialiste international ou mondial les arguments de dessus restent en vigueur, c’-à-d., les rapports commerciaux sont conservés sans être chargés d’impôt sur le roulement et des accises à cause des deux conditions citées ici. Le même est valable au sujet des douanes.

Et pourquoi il n’y a-t-il pas d’impôt sur la rente. Simplement parce qu’il n’y a pas de rente. Mais cela – plus loin.

4. Seconde forme de la propriété collective

De cette manière toute entreprise obtient la possibilité de se développer indépendamment sans que tout monopole lui exproprie les moyens – soit-il « une organisation de dessus », une compagnie-mère ou autres semblables. C’est justement l’indépendance économique si fortement désirée et mâchée avant, avec la possibilité de financement et de gestion autonome de chaque sujet économique. Un développement libre sans des hourras et sans ledit « travail irrégulier », sans aucune intervention de dehors et de dessous ; sans protecteurs, sans bienfaiteurs et charité. Et ni un centime de plus ne peut aller pour la consommation ni pour l’accumulation. Parce que si les nécessités sont nécessaires, les possibilités ne sont pas un hasard ! Tous les moyens monétaires sont précisément distribués à leur places, grâce au mécanisme précis des schémas de Marx – ce joli jeu de l’esprit humain. Jusqu’à maintenant ces schémas n’ont été considéré que de modèle théorétique, d’une simple abstraction scientifique privée de sens pratique. Mais nous savons qu’il n’y a rien de plus pratique que la bonne théorie. Les schémas de Marx ont été impossible jusqu’à maintenant parce qu’ils sont construits sur une norme invariable de la valeur ajoutée – une chose qui est vraiment pratiquement impossible pour le capital et son processus de production. Mais voilà qu’il y a un moyen pour que m' soit – posé et maintenu – constant. Et les schémas deviennent une réalité.

Au-dessus des proportions de la reproduction élargie, établies de cette manière, on peut déjà construire un plan strictement déterminé – de l’entreprise, de la brigade, de l’ouvrier. Le plan est en réalité l’établissement de ces mêmes proportions. Il peut y avoir une planification à peine après ce qu’une proportionnalité est établie. Les proportions déjà faites sont une garantie de l’accomplissement du plan. Elles sont la base sur laquelle  le plan ne peut pas ne pas être accompli dans des conditions normales. C’est à peine alors il est un plan réel, sans avoir à être corrigé, « actualisé » constamment après son acceptation – une pratique vicieuse bien connue chez nous. Chaque plan est un plan pour l’accroissement d’une valeur déterminée et à travers lui il faut établir les proportions de la création de cette valeur n’admettant pas de travail et de charges supplémentaires.

Ainsi, la gestion autonome des ouvriers ne consiste-t-elle pas en autre chose mais en la gestion autonome de leur temps de travail. Dans ce but, il est nécessaire d’obliger la norme de la valeur ajoutée à commencer à baisser conformément à la baisse de la normes des profits. Cela est déjà une utilisation consciente du progrès technique pour le développement collectif et non pas individuel, au profit et non pas au dépens de la classe ouvrière. Ce n’est que de cette façon que le progrès technique et scientifique pourra être aux services du bien de la société et jamais orienté contre elle ; seulement lorsqu’il agit non pas par la force aveugle d’un processus spontané, mais en tant qu’un processus subordonné à l’activité raisonnable de la société ; seulement s’il n’est pas le résultat du travail d’un petit nombre de laboratoires privés d’élite, mais du travail de milliers de gens pensants.

Bien sur, le processus  = const doit exister jusqu’à ce que les moyens de production commencent à correspondre à la force de travail sous la nouvelle, plus haute productivité du travail – une exigence imposée par la production. Cependant le marché pose certaines limitations. Est-ce que ce processus existera et combien de temps, cela dépend aussi des nécessités du marché de la production de la même marchandise, offert jusqu’à ce moment. L’accumulation gratuite de moyens de production dans le but d’augmenter brusquement le salaire ayant fait une mauvaise étude du marché à la demande satisfaite ou déjà baissante de la même marchandise est aussi nocive que la réalisation arrêtée de la production à la qualité mauvaise. On peut chercher une solution par exemple dans la production d’une autre marchandise qui est demandée par le marché et qui, bien sur, doit commencer à être produite dans les conditions de la nouvelle productivité du travail – de la manière ou le processus de régulation  = const soit terminé et la production commence à se réaliser sous le nouveau processus régulateur p' = const.

Avec l’établissement du processus  = const dans de telles situations critiques, engendrées par l’accroissement brusque de la productivité, on observera une disparition constante et proportionnelle de certaines professions et l’apparition d’autres pour les mêmes ouvriers, au lieu de les obliger à traîner les jougs des spécialisations étroites, restées par « l'esclavagiste division étroite du travail » comme des condamnation à la vie. La grosse industrie, « sous sa forme capitaliste reproduit la vieille division du travail avec ses spécialisations ossifiées »[viii] et avec cela mène à la dénaturation, à la mutilation, à l’atrophie de la individualité et la profanation de la société. Voilà pourquoi c’est l’unique voie à passer d’une productivité du travail à une plus élevée sans crises, sans stress, sans collisions, sans juxtapositions polaires de classes, mais par une fusion graduelle en une profession unifiée d’un ouvrier universel. C’est l’unique voie à réaliser la grande idée de Marx et Engels d’une personnalité universellement développée – en tant que une marche ascendante vers la perfection. C’est le temps ou l’on parlera non pas de l’état séparé de « scientiste » mais d’un ouvrier savant ! C’est à peine alors que l’on pourra être un but à soi et pas un moyen, comme Kant voulait. C’est à peine alors que l’idéal de Platon pourrait se réalisé – que finalement « les philosophes se mettent au pouvoir ».

La loi  = const est la troisième loi qui ne permet pas à la force de travail d’être une marchandise, d’être réduite à l’état de marchandise, c’-à-d., d’être privée des moyens de production, tout en permettant en même temps au salaire d’être une valeur auto-accroissante. Parce que le salaire ne peut pas augmenter non seulement en valeur dans un temps de travail invariable, mais aussi dans un temps de travail augmenté ayant une valeur invariable. Ainsi, à part p' = const, la loi  = const est une autre forme de manifestation de la propriété des moyens des production en tant que collective. C’est elle qui est la forme évidente, consciente de la propriété collective dans des conditions de crise, parce que les moyens de production continuent d’être propriété de la force de travail à tout moment, elle n’est pas séparée d’eux, n’est pas aliénée même à un moment ou autrement, le capital fait cela par violence. L’aliénation est en général caractéristique et imminente aux rapports de production capitalistes et concrètement manifestée dans le processus de production – par l’aliénation de la force de travail des moyens de production, par la séparation des producteurs immédiats de leurs outils et de leurs produits du travail. La propriété pour eux devient « anonyme », « à personne », comme on constate chez nous. La force de travail est séparée, aliénée des moyens de production, parce qu’il sont en réalité une propriété d’un autre, mais n’importe à qui !

Gorbatchev (est-il le seul) s’est autrement résolument mis « à résoudre la tache historique de surmonter l'aliénation de l’homme du pouvoir, de la propriété, de la production, de la culture, etc. »[ix].

Il est clair que, une fois étant une forme de la propriété collective, la loi  = const représente une autre expression de l’égalité sociale, parce qu’il n’y a pas d’hommes « inutiles », rejetés par la production en tant qu’un déchet technologique, il n’y a pas de personnes à valeur diminuée, réduits à l’état  « d’objets de valeur et de durée minimale » - une sorte de compte de la comptabilité du capital. La productivité du travail augmentée est venu à développer, mais non pas à mutiler les ouvriers. La force de travail est placée dans des conditions égales vis-à-vis des moyens de production dans des situations de travail normales et invariables tout comme dans des situations extrémales et variables, c’-à-d., de manière permettant que la propriété en tous cas reste collective. C’est pourquoi nous n’entrons point dans une contradiction avec notre arguments de dessus que la norme égale des profits crée une propriété collective et la déviation d’elle crée de la propriété privée. La baisse de la norme individuelle des profits dans le cas donné, qui est aussi une déviation de la norme générale des profits, ne veut point dire qu’une propriété privée est créée. Au contraire, sa baisse est consciemment utilisée à ne pas violer justement la propriété collective, mais la conserver sous une autre forme. C’est une telle déviation de la norme des profits, la seule en réalité, qui n’engendre pas de propriété privée. La norme générale des profits est égale jusqu’au moment ou une baisse de la norme individuelle devient nécessaire, engendrée par l’augmentation de la composition organique. Plus tard elle augmente de nouveau – toujours causée par les conditions de la composition organique – mais pas au-dessus d’une limite établie – par p' = const. Ce mouvement de la norme des profits se réalise suivant des lois strictement déterminées et pas arbitrairement, c’-à-d., suivant une manière ou les rapports de production restent les mêmes, sans être violés, c’-à-d., la propriété collective des moyens de production reste intacte même lors d’un changement de la norme des profits ! Ainsi, la différence entre la norme individuelle et la norme générale ne donne pas de raison d’une appropriation privée, n’est pas une base à la propriété privée. La propriété privée n’est créée que dans le cas de la baisse de la norme des profits, accompagnée en même temps par une respective augmentation inverse de la norme de la valeur ajoutée. Autrement dit, il n’y a qu’une différence, résultant non pas de la baisse, mais de l’augmentation de la norme des profits au-dessus de la norme générale, au-dessus de p' = const qui pourrait engendrer de la propriété privée. Une norme des profits au-dessus de la générale, au-dessus de p' = const ne signifie qu’une seule chose – qu’une valeur ajoutée est appropriée (sûrement par voie privée !) par-dessus de la valeur permise par la norme de la valeur ajoutée de la composition organique en vigueur, c’-à-d., la norme de la valeur ajoutée est augmenté plus que le nécessaire, plus de ce qu’elle doit être selon le niveau de la composition organique, ce qui veut dire, que plus de la valeur ajoutée a été appropriée au dépens du salaire, plus de m au dépens de v. Pour que la propriété collective existe, il est nécessaire que l’on ne puisse s’approprier par-dessus d’une limite supérieure déterminée – la limite de p' = const. La norme générale des profits est une limite supérieure de l’accroissement de toute norme des profits individuelle. Tout comme dans la physique la vitesse de la lumière est const, étant une limite supérieure de toutes les autres vitesses, ici, la norme générales des profits est const, étant une limite supérieure de toutes les autres normes des profits.

La norme individuelle des profits est changeable mais jusqu’au niveau à conserver les mêmes rapports de production sociaux, déjà suivant une autre loi – sous une autre forme -  = const. Selon cette loi on obtient D M' = D p'.

Comme on voit, M' peut non seulement augmenter dans un certain cas, mais aussi baisser dans un autre – dans ce cas-là, une chose qui est complètement étrange au capital. « Une norme des profits baissante exprime une norme de la valeur ajoutée baissante seulement quand le rapport entre la valeur du capital constant et la masse de la force de travail qui le met en marche, reste invariable ou quand cette dernière augmente par rapport à la valeur du capital constant. »[x]. Le nouveau moment est que la Loi de la tendance de la norme des profits à la baisse trouve son réalisation directe sous la manière de production socialiste dans la loi de  = const. Mais dans ce cas, ce n’est pas seulement la norme générale des profits qui peut baisser et pas seulement comme une tendance, mais la norme individuelle aussi – de manière réglée et à un moment strictement déterminé. Sa baisse est utilisée à la baisse de la norme de la valeur ajoutée. Et ce fait même est assez éloquent – m' perd déjà son sens de facteur principal, inverse à la baisse de la norme des profits. Le m' baissant contribue à la baisse plus vite de p', facilitant de cette façon l’introduction de nouveautés techniques à la production, alors que le m' augmentant la retient – « cette baisse est retardée ou empêchée à cause de l’augmentation de la norme de la valeur ajoutée ».[xi]

Nous savons de Marx que, d’un coté, lors d’une norme des profits baissante, la norme croissante de la valeur ajoutée provoque une contradiction aiguë entre les forces productrices et les rapports de production, créant de cette manière chez les ouvriers une résistance contre l’introduction du progrès technique et scientifique.

« La tendance de la norme des profits à la baisse est liée à la tendance à l’accroissement de la norme de la valeur ajoutée, par conséquence à une tendance à l'augmentation du degré d'exploitation du travail. » (Marx, Le Capital, Vol.III).

C’était la raison lors de notre « socialisme » d’introduire les succès techniques et scientifiques, toutes les nouveautés en y mettant des supplices de Tantale. Eliminant ce facteur adverse – le m' augmentant – on élimine aussi une des causes adverses de l’entrée libre et impétueuse de toutes les innovations techniques à la production.

D’un autre coté, la surpopulation relative, c’-à-d., le chômage, est un autre facteur à l’action vicieuse vis-à-vis à la baisse de la norme des profits. Son absence, ou l’absence de chômage, la loi  = const en vigueur, est transformée en une deuxième cause, aidant à p' à baisser plus rapidement. 

Une troisième, « une des causes essentielles qui sont un obstacle à la tendance de la norme des profits à la baisse »[xii] et delà au progrès social, est la baisse du salaire au-dessous de la valeur de la force de travail. Alors ou la force travailleuse n’est pas une marchandise, le salaire est toujours correspondent à sa valeur, tout en cessant d’être une cause importante, orientée contre la baisse de la norme des profits. Ou bien, le salaire, en tant qu’une valeur auto-augmentante, contribue à l’implémentation plus rapides des nouveautés, au développement des conquêtes techniques et scientifique dans la production.

En tant qu’un facteur inverse, le capital anonyme est éliminé aussi, parce que ce capital fictif, comme un capital de la spéculation simplement n’existe pas, à part tout autre, à cause du fait qu’il n’y a pas de monopole dans le système et il ne peut pas y en avoir.

Une cinquième cause inverse est le commerce extérieur. La valeur des marchandises dans les pays capitalistes développés et moins élevée que celle-ci dans les pays pauvres et arriérés, force à la productivité du travail plus élevée, alors que les prix au marché international et mondial sont plus élevés que leur valeur nationale. Ainsi, des profits ajoutés sont-ils réalisés pour le capital national des géants économiques (le Grand groupe de Sept d’aujourd’hui), finalement augmentant la norme générale des profits. Les différences dans la productivité dans les pays différents, comme les profits ajoutés réalisés, n’auraient pas influencé la norme des profits dans un système socialiste international ou mondial, seulement si ces pays travaillent en accord avec une même norme des profits pour que la différence entre le commerce intérieur et extérieur soit complètement effacée.

Le seul facteur à retenir la tendance de la norme des profits à baisser peut être la baisse de la valeur du capital constant, parce que la force productrice du travail mène à cela que « la valeur du capital constant accroît pas dans la même proportion que celle-ci de son volume matériel. »[xiii] L’accroissement de la composition de la valeur du capital est toujours moins rapide que l’accroissement de sa composition technique, tous les deux influençant l’accroissement de sa composition organique.

Chez nous le progrès technique et scientifique se faufilait d’un pas  lent et pénible, qui était  une des raisons à commencer à chercher un « nouveau modèle du socialisme ». Après la crise du monopole de l’Etat de 1983, la nécessité aiguë est apparue de conférer « des formes modernes du socialisme ». En réalité, pour l’oligarchie financière du capital monopoliste il était grand temps que des formes contemporaines d’exploitation soient introduites, que les formes brutes de l’ancien capitalisme soient abandonnées et que l’on passe à « une gestion autonome » et « concurrence socialiste » à l’économie et d’une « publicité » et une « nouvelle démocratie » à la politique. Il était temps d’une exploitation raffinée et galante, toute dans l’esprit de notre temps. 

En octobre 1986 à Moscou une fête de l’église communiste a eu lieu – tous les partis « communistes », « ouvriers », « chrétiens » et travailliste ont eu leur concile à un thème majestueux – examiner avec souci « le rôle de la classe ouvrière dans les nouvelles conditions de la révolution technique et scientifique » ! On a exposé des prêches différentes, tout en oubliant innocemment que Marx encore prévoyait « les nouvelles conditions » de la révolution technique et scientifique et le rôle de la classe ouvrière. Marx avait déjà écrit que dans de telles conditions « être un ouvrier producteur n’est plus un bonheur, mais une malédiction. »[xiv]

L’homme moderne névrosé, placé dans ces « nouvelles conditions », doit son état et son comportement aux formes contemporaines de l’exploitation – plus raffinée, plus civilisée, une exploitation à gants blancs et au col empesé, qui est plus invisible mais plus dangereuse en même temps, qui est une perfidie, représentée comme amour ; une exploitation basée avant tout à une valeur ajoutée relative et moins à une telle absolue. On avait rapporté au 10-ème congrès du Parti Communiste Bulgare en 1970, continuant à rapporter jusqu’à 1989, que les « facteurs extensifs de l’accroissement » avaient été épuisés et il fallait, pour cette raison, passer aux facteur intensifs, c’-à-d., les possibilités de la valeur ajoutée absolue pour l’exploitation ont été épuisées et il fallait évoquer sa forme moderne – la valeur ajoutée relative. Mais cela n’était pas fait – jusqu’à 1989 on continuait à prolonger la journée de travail à cause de « non-accomplissement du plan » ou de « l'acquittement de la fête » - une forme méconnue dans le monde entier, excepté chez nous.



[i] Marx, Le Capital, Vol.I.
[ii] Marx, Le Capital, Vol.III.
[iii] Marx, Le Capital, Vol.I.
[iv] Marx, Le Capital, Vol.III.
[v] Lénine, Œuvres choisies, Vol.I.
[vi] Marx, Le Capital, Vol.III.
[vii] Marx, Le Capital, Vol.III.
[viii] Marx, Le Capital, Vol.I.
[ix] Le journal TRUD, Le 01.03.1989.
[x] Marx, Le Capital, Vol.III.
[xi] Marx, Le Capital, Vol.III.
[xii] Marx, Le Capital, Vol.III.
[xiii] Marx, Le Capital, Vol.III.
[xiv] Marx, Le Capital, Vol.III.

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