QUATRlEME CHAPlTRE

LE PROCESSUS DE PRODUCTlON -

LE CYCLE DE CARNEAU

Si divers que le monde soit par la variété de ses formes, il s’avère que dans son essence il est organisé et dirigé par de mêmes lois naturelles communes, soient-elles assez simples.

En réalité, il semble de prime abord qu’il ne peut y avoir rien de commun entre deux sciences si différentes et éloignées - l’économie politique et la thermodynamique. Mais lors de la deuxième lecture il devient clair que nous pouvons voter pour accepter certains principes communs. Marx et Carneau, ont-ils jamais supposé cela. Les principes communs des deux sciences ne sont cependant qu’un pas à l’union de toutes les sciences en une Théorie générale de la Nature!

Ainsi, nous savons des classes secondaires en physique des systèmes thermodynamiques que, pour accepter un système en tant que tel, il faut que deux conditions soient obligatoirement accomplies:

1.   Le système doit être construit d’un nombre exclusivement grand de particules constructives, ayant un mouvement chaotique;

2.   Le système doit avoir des petites dimensions, insignifiantes vis-à-vis aux objets cosmiques de l’Univers.

Tout système bien développé au caractère de valeur , c’-à-d., subordonné  à la Loi de la valeur, correspond à ces deux conditions. Autrement dit, tout processus de production marchande, utilisant de grandes machines, représenté par son aspect valeur, aurait pu être un “processus thermodynamique”. lci, en tant que particule constructive, est représentée la cellule principale du processus de valeur - la marchandise.

La présence de mouvement chaotique des particules constructives dans des directions et à vitesses arbitraires et occasionnelles est obligatoire pour un système thermodynamique dans le cas commun, alors que le mouvement orienté n’est qu’une possibilité en tant que cas isolé. Un tel comportement est présenté dans le processus de l’accroissement de la valeur chez la manière de production capitaliste - un mouvement chaotique. Lors de cette production les marchandises ont un tel mouvement chaotique à cause de l’effet de la Loi de l’anarchie et de la concurrence de la production.

Nous avons déjà examiné séparément toute une partie de la grande formule de Marx de la norme des profits comme une quantité invariable en ensemble avec son importance concrète pour la production socialiste. Et comme le processus de production chez le socialisme, en tant que processus privé d’exploitation, n’est réalisé que si M' = const, il apparaît la question quel air aurait pu avoir le processus de production entier à condition que la production soit toujours réalisée à M' = const, à quoi le salaire, en tant que rapport social, devient une valeur auto-accroissante suivant la formule Dv= (v+m).

Dans la thermodynamique il y a trois paramètres principaux, déterminant de façon qualitative l’état d’un système: pression, température et volume spécifique - p, T et v. Les paramètres économiques principaux dans l’économie politique, étant aussi 3 - p' m' et (c+v)/v, imposent une ressemblance frappante qui est non seulement formelle - par la ressemblance des symboles, mais aussi par leur contenu.

Si nous examinons le processus de l’augmentation de la valeur en tant qu’un processus “thermodynamique”, alors le “corps opérationnel” est le capital - comme “un mélange de gaz” de c et v, de capital constant et variable au “volume” (c+v). Alors son volume spécifique et (c+v)/v. Si nous examinons de processus de production comme processus de travail, “le corps opérationnel” est la force de travail, mais dans le processus de production, vu comme processus d’accroissement de la valeur, c’est le capital entier (c+v) et pas seulement le capital variable v. C’est pourquoi “la pression” sur “le corps opérationnel” doit être p'. Alors il nous reste à accepter M' pour son “température”. Par ici nous pouvons établir que p' = const représente “un processus single” étant processus “isobare”, M' = const est “isothermique” et  = const - un processus “isochore”. De cette façon, le processus de l’accroissement de la valeur représente un processus “polytropique” et nous pouvons représenter le processus de production du socialisme comme le cycle de Carneau.

Pourtant, comment relier en un cycle direct les processus singles pour que le processus de production entier soit possible?

Nous avons déjà examiné la suite de trois premiers processus et expliqué la nécessité imposant cette suite justement et pas une autre. Et elle est comme suit:

1.   p' = const;                           2. M' = const                            3.  = const.

Nous avons ajouté que après le troisième processus - = const le processus de production se réalise à M' = const. C’est avec lui que le cycle entier est fermé pour recommencer de p' = const, en obtenant l’air 1-2-3-4-1. Ainsi, finalement, la production à l’échelle sociale se réalise toujours à une norme moyenne constante de valeur ajoutée, accomplissant la condition Dv = D(v+m), qui devait être prouvé.

Et pour visualiser le processus de production entier en tant que cycle de Carneau direct, nous pouvons utiliser le diagramme “p-v”: 

 
 

Le processus circulaire montre des processus singles consécutifs d’un même producteur (ouvrier, brigade, entreprise) ou des processus concomitants parallèles de producteurs différents.

Lors toute activité, à tout processus prétendant une objectivité, il faut qu’un automatisme, un mécanisme d’horloge soit obligatoirement présent, excluant tout subjectivisme ou, du moins, le réduisant au minimum. Un tel automatisme de la production sociale ne peut assuré que par un certain cycle répétant, ayant cet air dans notre cas.

ll faut noter qu’en réalité les processus singles, tout comme le processus circulaire, représentent plutôt des processus opérationnels réels des moteurs de pistons à combustion interne, que des processus thermodynamiques idéals d’un système thermodynamique isolé. La production fondée sur une propriété collective des moyens de production, représente un tel “moteur à combustion interne”, un moteur social puissant de l’accroissement de la valeur, et pas un système fermé et isolé.

Avant et après le processus M' = const il y a deux processus - “isobare” et “isochore” au cours desquels il n’y a pas de travail accompli. lls servent de transition frontalière de M' dans des situations extrémales. Le travail réel, c’-à-d., le processus de production réel n’a lieu que si M' = const. Ce sont deux processus lors desquels le M' individuel varie - en descendant ou en ascendant - restant après cela invariable; ce sont des processus où la norme de la valeur ajoutée est réglée et préparée pour son processus suivant - M' = const, qui a lieu dans d’autres, nouvelles conditions. En thermodynamique le travail n’est accompli pas lors d’un seul processus - le processus isochore, tandis que ici le processus isobare est le même. C’est une différence substantielle des deux sciences.

Le processus p' = const est en réalité un processus inverse à  = const - le premier augmente la norme des profits et le deuxième la diminue en ensemble avec la norme de la valeur ajoutée M'. Et si le processus  = const est un processus de “condensation” - de la force de travail vis-à-vis aux moyens de production, p' = const est un processus de “dilatation”. Les processus p' = const et  = const sont deux états frontaliers du processus de production, quand les accumulation quantitative imposent de modification qualitatives; seulement de ce point de vue ils sont des processus auxiliaires du processus de la production, réalisé à M' = const. Ces deux processus sont des “transitions de phase” à passer d’un état à un autre. En même temps, les niveaux différents de M' déterminés par ces processus, représentent une sorte de niveaux énergétiques différents pour les ouvriers de l’entreprise, tout comme cela est valable au sujets des électrons à l’atome en physique quantique.

La thermodynamique peut encore une fois prêter un service inestimable à l’économie politique.

Nous savons que le rendement d’un cycle direct est augmenté si la température minimum du corps opérationnel est diminuée et la température maximum est élevée. Ou bien, pour augmenter l’efficacité de la production publique, pour augmenter le rendement du moteur social, il faut diminuer sa “température” minimale, c’-à-d., une norme de valeur ajoutée M'min et augmenter la maximale M'max. Autrement dit, cela signifie que la société obtiendra la plus grande masse de valeur ajoutée des secteurs guidant, l’industrie par exemple, mais en même temps on développera et “stimulera” à travers son paiement relativement meilleur la force de travail, engagée dans les branches moins développées, à la composition organique moins élevée et au roulement moins vite, par exemple, l’agriculture. 

Cinquieme chaptitre -LA ClRCULATlON ET LE MOUVEMENT ClRCULAlRE