PREMIER CHAPITRE

p' = const

1. La norme des profits et la Loi de la valeur

La vérité sur la société est donnée dans “Le Capital” de Marx: sur le capitalisme - en texte direct, et sur le socialisme - de manière codée. Un ouvrage comme “Le Capital” a un effet hypnotisant sur tout lecteur. Et il lui est très difficile de se libérer de l’hypnose et de commencer une analyse. Mais, pourtant, celui qui a fait une bonne connaissance avec “Le Capital”, devrait avoir compris que toute la contradiction interne, tout l’antagonisme du capital est contenue dans une seule formule:

              v

p' = M' ---------

           c + v

Dans le cas commun la différence infinie entre les normes des profits dans les différentes branches de la production sociale est une condition nécessaire et suffisante à l’existence de la propriété privée capitaliste. Les normes des profits sont différentes, parce que “dans les sphères différentes de la production les capitaux envisagés en pourcentage - ou des capitaux égaux - sont divisés de manière inégale à des éléments constants et variables, mettant en marche des quantités inégales de travail vivant et, par conséquence, produisent des quantités inégales de valeur ajoutée, et de là - des profits…”[i]

Le roulement différent des capitaux - c’est “une autre source de l’inégalité des normes des profits”[ii], parce que même à des capitaux égaux et toutes les autres conditions étant égales, la valeur ajoutée est engendrée là où la vitesse du roulement est la plus grande. Une troisième cause de la différence des normes des profits est le degré différent de l’exploitation de la force de travail, c.-à-d. la norme différente de la valeur ajoutée. Ainsi, des normes différentes des profits sont-elles reçues de l’effet de ces trois facteurs surtout, et, de cette manière les branches et les compagnies guidantes, au niveau technique plus élevé et à une norme individuelle des profits plus haute de la norme moyenne (générale), gagnent dans la guerre de concurrence par extraire de la  valeur supplémentaire. Voilà pourquoi l’existence de la propriété privée capitaliste, c.-à-d. son établissement et son fonctionnement, est due aux normes différentes des profits, qui est atteint par une appropriation, inégale par rapport aux capitaux versés, de la valeur ajoutée: une fois en tant qu’une norme augmentée de la valeur ajoutée, une seconde - en tant que profits augmentés. Autrement dit, plus la composition organique est haute, la vitesse du roulement et l’exploitation du travail d’un capital sont grandes, plus ce capital augmente son inégalité vis-à-vis à un autre capital, qui a une composition organique plus basse, moindre exploitation du travail et roulement moins vite. De cette manière, le rapport de la masse appropriée de la valeur ajoutée avec le capital versé est différent, inégal au même rapport avec tous les autres capitaux. C’est en cela que l’appropriation privée d’une valeur ajoutée est manifestée, le caractère social de la production étant donné en même temps. D’un côté, les normes différentes des profits dans les différentes branches créent de tels rapports de production qui supposent un appropriation privée du produit social, c.-à-d. de la propriété privée. D’un autre côté, les normes différentes des profits créent le rapport social de capital. Ainsi, les normes inégales des profits sont-elles la source de la propriété capitaliste privée, et de là - de l’inégalité sociale aussi.

Qu’est-ce qu’il serait arrivé si nous considérions les choses de la manière inverse, c.-à-d. si nous admettions une norme égale des profits pour toutes les sphères de la production? Qu’est-ce qui cela veut dire?

Si la norme des profits est la même pour tous les capitaux à la composition et au roulement différents, une égalité relative est obtenue dans les profits, c.-à-d., à un degré relative, tout producteur obtient une même masse de valeur ajoutée, indépendamment de la différence infinie des capitaux versés, ayant l’équipement technique différent, à la force de travail respective et aux tours différents. Les profits, exprimés en pourcentage , sont partout les mêmes, quant “des capitaux de même dimension dans les secteurs différents de la production ont des normes égales des profits, indépendamment de leur composition organique différente”[iii]. La même norme des profits signifie que la productivité différente du travail, la norme différente de valeur ajoutée, tout comme les tours différents des capitaux sont mis en service du but de s’approprier d’une telle masse de valeur ajoutée qui soit proportionnelle au capital versé au même rapport avec tous les autres capitaux. De cette manière on stoppe l’effet de la Loi de l’extraction d’une valeur ajoutée maximale, respectivement - des profits maximaux. Les producteurs différents sont déjà placés dans des conditions de production égales, c.-à-d. à des rapports de production égaux.

La première question qui apparaît immédiatement est s’il est possible d’avoir une norme des profits égale? - Oui, elle est possible, malgré toutes les spéculations et des contradictions apparentes - à des conditions précisément déterminées.

Bien sur, on nous aurait répliqué qu’un processus de production, ayant lieu à une même norme des profits est une absurdité complète. Une absurdité entrante en contradiction avec la Loi de la valeur, mais avec la bonne raison aussi! Il n’est pas possible, selon la bonne raison, que les entreprises économiques et celles qui sont basées à la production et à l’administration, soient forcées à avoir une même norme des profits. De plus, la grande provocation imposée par la Loi de la valeur lors de la résolution de problèmes qui, grâce à la loi “n’ont pas de solution” s’il contredisent à elle! Mais comment résoudre ces problèmes sans violer da Lois de la valeur pour le moyen de production capitaliste  - cela Marx nous l’a montré. Le même devait être fait pour le moyen de production socialiste aussi. Et la solution est présente - non seulement “sans violer la Loi de la valeur, mais justement en son vertu”[iv]!

Pourquoi la Loi de la valeur ne permet-elle pas une norme égale des profits? Ici nous plongeons dans le profondeurs les plus sérieux du problème. L’explication de Marx est le suivant: parce que les capitaux différents ont des compositions organiques qui, à cause de la quantité différente de travail vivant contenue crée une quantité différente de valeur ajoutée, qui, de son coté, rapporté aux capitaux différent versés, donne une norme différente des profits. Et c’est comme cela. Valable au moyen de production capitaliste. Si la norme des profits dépendait seulement de la composition organique du capital, alors la norme égale des profits serait impossible à cause de l’interdiction imposée par la Loi de la valeur. Mais voilà, la norme de la valeur ajoutée existe aussi et alors l’interdiction tombe! Donc, la norme égale des profits n’est pas possible si elle dépendait de la composition organique seulement. Mais il existe dans la production marchande capitaliste la norme de la valeur ajoutée - et les choses changent. C’est justement la quantité de la norme de la valeur ajoutée qui établit que la norme des profits soit égale. La norme de la valeur ajoutée, basée à la composition organique est régulée de manière que l’avancement du capital mène à la norme égale des profits. A une norme des profits déterminée, il dépend de la composition organique si m' serait 100 %, 250 %, 500 %, etc., de manière que toute la valeur nouvellement créée après la réalisation de la marchandise soit divisée en tel rapport, que la valeur ajoutée m, restante après une telle division, soit en telle proportion au capital versé entier qui donne la même norme des profits que tout autre capital. La norme des profits peut être la même, malgré la quantité différente de travail nécessaire, engagé à la production, comme la Loi de la valeur exige, grâce à m', grâce au rôle régulateur de m'. Même à une norme des profits égale, la quantité de travail nécessaire, mis à la production de la marchandise, est toujours différente. Nous en avons une si m' = 62 %, une autre si m' = 250 %, mais p' dans les deux cas est le même, égal à 50 %! Autrement dit, cette interdiction, imposée par la Loi de la valeur, serait absolue, si m' et son effet n’existaient pas. Le travail nécessaire à la norme égale des profits est différent et c’est grâce à la norme de la valeur ajouté que sa valeur est précisément celle qui est objectivement nécessaire, mais pas celle que le capitaliste voudrait. C’est la norme de la valeur ajoutée qui détermine le travail nécessaire à des niveaux différents, elle-même étant établie par le niveau de la composition organique du capital.

La Loi de la valeur n’admet pas la norme des profits égale, dit Marx (et Engels aussi), parce que, à cause de la composition organique différent, il y a une quantité différente de travail vivant, qui produit une quantité différente de valeur ajoutée et de là - des profits. Cela n’est vrai que dans les conditions d’une norme égale de la valeur ajoutée!!! Marx note à plusieurs reprises dans “Le Capital” que la différence des normes des profits est due à la norme égale de la valeur ajoutée, il admet une même norme de valeur ajoutée pour des normes différentes des profits! Dans le chapitre VIII du volume III il écrit:

“On admet dans ce chapitre que le degré de l’exploitation du travail, et par conséquence la norme de la valeur ajoutée et la durée de la journée de travail, est la même, étant au même niveau dans toutes les sphères de la production…” (Le Capital, Vol. III).

Environ 40 pages plus loin Marx souligne de nouveau:

“La circonstance, que des capitaux qui mettent en marche des quantités inégales de travail vivant, produisent des quantités inégales de valeur ajoutée, suppose que, de moins à un degré déterminé, que le degré d’exploitation du travail ou la norme de la valeur ajoutée est la même partout…” (Le Capital, Vol.III, le soulignement à moi).

Marx admet une norme égale de valeur ajoutée pour obtenir des normes des profits différentes. Nous faisons l’inverse.

Il est vrai que dans les conditions du moyen de production capitaliste la norme égale des profits est entièrement impossible, elle ne serait qu’un phénomène exclusif. Lors du moyen de production capitaliste la norme égale des profits est vraiment impossible parce que tout capitaliste, afin d’obtenir des profits maximum, réduit la norme de la valeur ajoutée à une quantité où elle sera approximativement égale à la norme de la valeur ajoutée de tous les autres capitalistes, c.-à-d., c’est justement elle qui lui procure les profits maximum si toutes les conditions sont égales. Voilà pourquoi l’admission théorétique de Marx lors de l’étude de la norme moyenne des profits n’est pas théorétique seulement, mais un fait réel dans le système capitaliste. Et c’est pour cela qu’à cette condition préalable - la norme de la valeur ajoutée égale - la composition organique différente des capitaux donne des normes différentes des profits. Mais dans le cas inverse - quand les normes de la valeur ajoutée sont différents - la norme des profits peut être égale, indépendamment de la composition organique différente, n’arrêtant que de cette manière le rapport social de capital, ce n’est que de cette façon que le capital cesse d’être capital.

De prime abord, la norme égales des profits parait impossible non seulement à cause de l’inertie de la pensée domestique la plus simple, mais à cause de la Loi de la valeur, selon laquelle une quantité différente de travail crée une différente valeur et delà - des profits. La question est comment une quantité différente de travail, créant une valeur différente, peut donne une même norme des profits?!

Pour que cela se réalise, une telle norme de valeur ajoutée est nécessaire, correspondant à toute composition organique différente de manière où à tout moment la masse de la valeur ajoutée soit en tel rapport avec le capital que, malgré son composition organique différente, la même norme des profits soit donnée, c.-à-d., le rapport de m à v soit tel que, indépendamment de la quantité de travail vivant, mettant en marche une quantité différente de travail substantiel, la masse de valeur ajoutée,  reçue de toute la valeur nouvellement créée soit en même rapport avec son capital, comme toute autre masse de valeur ajoutée, rapportée à son capital; une telle norme da valeur ajoutée qui soit diminue, soit augmente les masses si différentes de valeur ajoutée au profit de la diminution ou l’augmentation simultanée du capital variable, pour qu’ils soient égaux entre eux par rapport à leur capitaux. De cette manière, le travail vivant mis dans la composition organique est toujours différent, mais la valeur ajoutée qu’il a créée, à cause de la norme de la valeur ajoutée précisément établie, ne sera plus exprimée en norme différente des profits. Même à une même norme des profits, malgré la norme égale des profits, le travail vivant, mis à la production de la marchandise, à cause de la composition organique, quantitativement est toujours différent, tout comme il est différent à des normes des profits différentes. Cela est dû au m' régulateur, au m' différent. Cela veut dire que la norme égale des profits n’est pas due à la quantité égale de travail vivant, mis à la marchandise, ce qui est  impossible, mais à la norme différente de valeur ajoutée, ce qui est pleinement possible!

La composition organique différente n’est pas un obstacle à la norme égale des profits. Par contre. C’est suivant la composition organique du capital qu’une telle norme de valeur ajoutée est établie qui assure une telle masse  de valeur ajoutée qui puisse donner de la même norme des profits. “Ce que les profits des capitaux inégaux sont proportionnels à leurs quantités ne veut dire rien d’autre mais que des capitaux à la même quantité donnent des profits de la même quantité ou bien les normes des profits sont égales pour tous les capitaux, quelle que soit leur quantité ou leur composition organique.”[v]

La norme égale des profits est impossible dans la production marchande développée non à cause de la Loi de la valeur, mais à cause du moyen de production capitaliste lui-même! Parce que la Loi de la valeur a deux significations:

1)  la valeur de la marchandises est déterminée par le temps de travail qui est socialement nécessaire, mais pas individuel et

2)  l’échange des marchandises se fait par leur valeurs.

Toutes les deux significations sont pleinement observées et pas violées à une même norme des profits, tout comme à des normes des profits différentes. Quelque chose de plus même - comme nous verrons plus loin, par rapport à point 2), c’est justement par la norme égale et pas par la norme différente des profit que la Loi de la valeur se voit satisfaite. La norme de la valeur ajoutée, par sa composition organique détermine la quantité de travail vivant qui doit être précisément égale au travail nécessaire pour que les marchandises puisse être achetées et vendues à leur valeurs précises, comme la Loi de la valeur exige. La norme de la valeur ajoutée, à travers la composition organique détermine combien de travail vivant doit être mis à la production de la marchandise - ni plus, ni moins, pour que la marchandise puisse être vendue à sa valeur, en plein accord avec la Loi de la valeur, c.-à-d., non seulement sans contredire à la Loi de la valeur, accomplissant la même norme des profits, mais, au contraire - en pleine correspondance à elle! C’est à travers la composition organique différente et pas malgré elle que la Loi de la valeur est strictement et mieux observée. De plus - la Loi de la valeur n’a plus l’effet d’un régulateur spontané par rapport à la distribution de la force de travail, mais à son développement proportionnel dans toutes les branches de la production. A travers la Loi de la norme égale des profits, par différence avec la Loi des profits maximum, sont arrêtés les processus de migration de capitaux et de force de travail d’unes branches à d’autres, parce qu’il est éliminé la motivation d’obtenir du profit maximum d’une branche ou d’une production, c.-à-d., il est arrêté le transvasement spontané de capitaux et de travail socialement nécessaire entre les branches. De plus, la norme égale des profits arrête et élimine la centralisation  du capital et l’impétuosité de la formation des prix, causée par la concurrence.

La Loi de la valeur ne permet pas une norme égale des profits seulement à une norme égale de valeur ajoutée!

La norme égale des profits, en tant qu’une telle, représente une norme générale des profits. Une norme générale, mais qui n’est plus une norme moyenne. Pour que la norme des profits soit la même avec le temps, elle doit être maintenue en tant qu’une constante, c.-à-d., elle doit être invariable. C’est pourquoi nous devons admettre une norme des profits générale constante, poser p' = const. Nous avons notre raison de faire cela, c.-à-d., admettre (par la loi de p' = const.) la même norme générale des profits, par le fait suivant, procuré par Marx:

“Voilà pourquoi, bien que les capitalistes des différentes branches de la production se retournent à la vente de leur marchandises les valeurs capitales, mises pour la production de ses marchandises, ils réalisent non pas cette valeur ajoutée, et par conséquence non pas ces profits qui ont été produits dans leur propre branche de la production, mais seulement une quantité de valeur ajoutée, et par conséquence une quantité de profits qui, à une distribution égale, aurait correspondu à toute partie respective du capital social commun, de toute la valeur ajoutée ou de tous les profits produits dans une intervalle de temps à partir de tout ce capital social dans toutes les branches de la production, pris ensemble.” (“Le Capital”, Vol. III).

Et un peu plus loin:

“A ce qui s’agit des profits, les capitalistes différents se rapportent l’un à l’autre seulement comme des actionnaires d’une société anonyme à laquelle les lots des profits sont distribués également à toutes les 100 unités du capital commun… (Le Capital, vol. III).

Nous pouvons admettre que la norme générale des profits est la même - nous en avons la raison  de la citation de Marx ci-dessus, c.-à-d., cela est fait pour qu’il y ait une distribution égale de la valeur ajoutée entière sur toute partie respective du capital commun entier, pour que cette partie du capital reçoive pro rata sa portion de sa production. Ce qui n’est en réalité qu’une prétention irréalisable dans les conditions de rapports de production capitalistes - la participation égale dans la masse entière de valeur ajoutée des capitaux, proportionnellement à leur quantité - est un point de départ et une condition réalisable indispensable lors des rapports de production socialistes. Cette distribution égale de la masse commune entière de valeur ajoutée pro rata au lot de tout capital est le premier pas à la réelle appropriation sociale de cette valeur ajoutée prise ensemble, c.-à-d., le premier pas vers une possession sociale des moyens de production, exprimés par leur valeur en la partie constante de ces capitaux, justement à cause de l’égalité de la distribution de la valeur ajoutée entière. Avec la loi p' = const la propriété devient collective parce que:

1) Vis-à-vis au capital. Toute la valeur ajoutée entière, tout le produit ajouté entier, produits à la société, sont préparés à l’aide de cette loi à la consommation sociale, pour l’appropriation sociale et pas individuelle à travers leur distribution égale dans la société selon la quantité du capital individuel versé, pro rata, respectivement à la dimension du capital isolé investi. Après que tous les producteurs s’approprient des masses égales de la valeur ajoutée suivant leur capitaux versés, la favorisation séparée, l’appropriation privée de plus de valeur ajoutée deviennent impossible parce que la Loi des profits maximum n’est plus en vigueur. Cela veut dire que personne ne peut s’emparer de plus de valeur ajoutée que tous les autres producteurs à la société. Ce qui, de son côté, veut dire que les rapports d’appropriation, c.-à-d. les rapports de possession deviennent sociaux! De cette manière de nouveaux rapports de production et une propriété collective des moyens de production sont établis!!! La propriété est collective parce que tous les producteurs de marchandises utilisent leur moyens de production dans des rapports économiquement égales entre eux, malgré leurs possibilités différentes; ils sont placés dans un rapport économique égalisé avec le produit de leurs moyens de production, indépendamment de la différence de leur puissance. Et pour que ce soit un rapport et pas un sentiment de propriété vis-à-vis aux moyens de production collectifs (comme on en faisait appel jusqu’à 1989 chez nous), ce ne sera atteint que par une loi économique. Ce rapport égal au moyens de production est basé sur la norme égale des profits, obtenue par ces, autrement différents capitaux producteurs. Ainsi, pour la première fois après la disparition de la société primitive, une égalité est-elle établie dans la société, c.-à-d., une égalité sociale est établie. Tout comme la propriété privée signifiait une inégalité sociale, maintenant la propriété collective signifie une égalité sociale.

2) Vis-à-vis au revenu. Une autre manifestation des nouveaux rapports de production, c.-à-d. des rapports d’appropriation, est le revenu des producteurs immédiats. Comme personne de la société ne s’approprie de la valeur ajoutée plus que tout autre, les profits - son expression transformée - cesse d’être un revenu personnel, comme il en est lors de la propriété privée. Les profits cessent d’être un revenu personnel et il n’y a pas d’autre revenu sauf le salaire! Cette loi - p' = const, la Loi de la norme égale des profits est appliquée pour que les ouvriers, engagés en toute branche de la production collective puissent recevoir le maximum possible (suivant la composition organique) de la paie, et pas le minimum possible, comme cela est à la propriété privée capitaliste. C’est ce qui est l’idée - après la réalisation de la production marchande la nouvelle valeur créée d’être séparée de la norme de la valeur ajoutée de m et v de manière, où m donne toujours la norme égale des profits acceptée, nécessaire à la future reproduction élargie et tout ce qui est resté de (v+m) soit destiné à la paie des producteurs immédiats, les ouvriers. Ou bien donc, si dans d’autres conditions, c.-à-d. des conditions capitalistes, la plupart de la valeur ajoutée m de la nouvelle valeur créée (v+m), appropriée par le capitaliste, aurait donné une norme des profits entièrement différente de toutes les autres, dans ces conditions-là, la valeur ajoutée est réservé telle qu’elle puisse assurer une norme des profits égalisée au profit d’une paie augmentée; le but est de laisser de la valeur nouvellement produite autant de valeur ajoutée qu’on puisse procurer la reproduction élargie normale de l’entreprise à la même norme des profits sans un atome de plus. Tout ce qui reste - pour la paie! Il est évident que de cette manière les moyens de production sont réellement utilisés en tant qu’une propriété collective - une fois m, par rapport au capital, ensuite v - par rapport au revenu; m - pour l’accumulation seulement, v - en tant que paie maximum. Ainsi, la norme égale des profits n’est-elle point de bâton dans les roues de l’économie. Au contraire - elle est une motivation puissante et un but pour son fort développement en avant, parce que ceux qui la poussent en avant, les ouvriers, en ont une condition préalable - l’envie d’augmenter continuellement leurs revenus à travers l’accroissement maximal de la paie.

A ce qui concerne la détermination de la dimension de la norme des profits générale, cela se fait à la base du schéma d’une reproduction élargie. “Mais cette addition de 20 % se détermine seule de la valeur ajoutée, créée par le capital collectif entier et de son rapport à la valeur du capital; c’est pour cela qu’elle représente 20 %, mais non pas 10 ou 100.” [vi] Naturellement, lors de la composition de la dimension de la norme générale des profits il faut prendre en vue la poids relatif de la norme des profits de la branche la plus développée. Dans ce cas tout déplacement des couches, c.-à-d. de la branche guidante, n’aurait eu qu’un poids relatif, et avec cela une nouvelle calculation de la norme générale des profits. Ainsi, la dimension de la norme générale des profits peut-elle être égale et invariable, mais pourtant déterminée par le développement économique général d’un pays au cours d’une période de temps fixé. Parce que “au delà de certaines limites, un grand capital à la norme basse des profits est accumulé plus vite qu’un petit capital à la norme haute des profits.”[vii]

Ainsi, la norme générale égale des profits ne peut-elle pas être éternelle. Conformément à la Loi de la tendance de la norme des profits à la baisse, elle doit diminuer et c’est pourquoi cela doit se faire à plusieurs étapes, à des périodes déterminées dans le temps. L’accroissement de la composition organique du capital collectif seul montrera quand cela doit se produire - tous les 10 ou 15 ans, plus vite ou plus lentement.

Pour avancer un capital donné on part déjà d’une norme des profits précisément spécifiée et pas par une telle méconnue par personne (ce qui est le cas de la production capitaliste). L’avancement de la paie aussi est déjà strictement déterminé par une norme des profits claire et concrète et par une norme de la valeur ajoutée claire et concrète. p' et m' spécifiés, précis et connus - des choses dont personne ne s’intéresse au mode de production capitaliste - ni le capitaliste, ni les ouvriers. Mais qui sont des vérités alphabétiques du mode collectif de la production, auquel la collectivité de toute entreprise en est en même temps propriétaire est patron. Pour que la propriété soit de groupe et collective en même temps, il faut que toute collectivité soit placée en des rapports égaux avec tous les autres dans le cadre de la société entière. Et cela est sanctionné par la Loi de la norme égale des profits. De cette manière la propriété est collective et en même temps concrète et pas commune et pour cela - à personne.

C’est à peine maintenant, lors de la propriété collective des moyens de production que la force de travail n’est pas aliéné des moyens de production, elle n’en est pas séparée, parce que maintenant elle les possède. C’est pour cela qu’elle n’est plus une force salariée. Depuis le moment où la force de travail est déjà le propriétaire des moyens de production, elle cesse d’être une marchandise!  Parce que de cette manière est exclue la condition satisfaisante pour que la force de travail soit une marchandise - que l’ouvrier ne puisse vendre des marchandises faute de moyens propres de production - c’est pour cela qu’il est obligé à vendre la seule marchandise qu’il possède et qu’il a toujours sur lui - sa force de travail. La force de travail cesse d’être une marchandise et avec cela - le rapport social d’accroissement de la valeur - capital!

2. Prix et valeur

Lors du mode de production capitaliste les branches et les compagnies guidantes imposent leur supériorité dans les cruelles conditions de la concurrence par extraire des profits supplémentaires en tant qu’une différence entre leur norme des profits individuelle et la norme générale qui est une norme moyenne aussi, parce que “le processus d’égalisation des capitaux, qui détache les prix relatifs moyens des marchandises de leur valeurs” [viii] mène à cela qu’en outre de la valeur qu’ils ont produite, ils réalisent et s’approprient d’une part de la valeur produite par un autre. Celle est la cause que les valeurs des marchandises diffèrent de leur prix - justement à travers le prix le capital le plus puissant ôte de la valeur produite par un autre, en l’ajoutant à la sienne. Dans le cas d’absence de correspondance du prix à la valeur, le capital à la composition organique plus haute, à l’aide de son prix de production étant plus haute de la valeur qu’il a produite, finit par attirer et s’emparer de plus de valeur de celle produite dans sa totalité en tant que des profits ajoutés. Et le capital à la composition organique plus basse que la moyenne, dans l’agriculture par exemple dont le prix est plus bas de la valeur produite, se voit lésé, perdant son lot de la valeur totale produite avec sa participation.

Tout le contraire est reçu à la même norme des profits. Elle s’avère commune, n’étant pas une base au lésement des unes et de l’enrichissement des autres producteurs de marchandises. A la même norme des profits, la valeur de la marchandise est toujours exprimée en même quantité comme un prix, c.-à-d., le prix est toujours correspondent à la valeur de la marchandise, le prix reflète de manière fidèle et précise la valeur réelle de la marchandise. Le prix, en tant qu’une expression transformée, devient une image de miroir de la valeur. La valeur d’échange coïncide avec la valeur. Maintenant, loin d’être occasionnellement, la valeur ajoutée, et les profits avec elle, “réellement produite dans une sphère isolée de la production peut coïncider avec les profits, contenus dans le prix de vente de la marchandise”[ix]. Quand la valeur et la valeur d’échange coïncident, alors le prix - c’est la valeur de la marchandise et la valeur - c’est précisément son prix.

Par la norme commune est égale des profits il est donné la possibilité de réaliser toute la valeur ajoutée, respectivement - tous les profits produits - dans une branche donnée et pas de la laisser à la distribution occasionnelle parmi les capitaux séparés, comme cela se fait avec la norme des profits moyenne générale. Les dépenses de production, dit Marx, sont spécifiques dans toute sphère de la production collective. Mais les profits qui s’ajoutent à eux, ne dépend point des conditions dans une sphère de production donnée.

Capitaux

K

Norme de la valeur ajoutée

m'

Valeur ajoutée

m

Norme des profits

p'

Capital constant

c

Dépenses

de produc-tion

Valeur des marchandises

Prix des marchandises

       

capital circulant

usure de cap.princ.

     

10c + 90v

55.6 %

50

50 %

5

3

98

148

148

20c + 80v

62.5 %

50

50 %

10

7

97

147

147

30c + 70v

71.4 %

50

50 %

15

10

95

145

145

40c + 50v

83.3 %

50

50 %

20

13

93

143

143

50c + 50v

100 %

50

50 %

25

17

92

142

142

60c + 40v

125 %

50

50 %

30

20

90

140

140

70c + 30v

166.7 %

50

50 %

35

23

88

138

138

80c + 20v

250 %

50

50 %

40

27

87

137

137

90c + 10v

500 %

50

50 %

45

30

85

135

135

Quand la valeur d’une marchandise n’est pas plus grande que son prix de production, dans ce cas-là le capital n’aurait pas mis en marche plus de travail, ergo n’aurait pas réalisé et obtenu plus de travail ajouté, comparé à tout autre capital. Et cela peut arriver à une composition moyenne, tout comme à  tout autre composition du capital.

Le processus de l’égalisation des capitaux dans les conditions d’une norme égale des profits est absent, et avec cela est stoppé le détachement des prix des valeurs des marchandises. La norme moyenne des profits crée un prix de production moyen, tandis que la norme égale des profits crée une limite de prix de production étant en même temps la limite de tout prix. Alors le prix de la marchandises, comme nous avons déjà dit, coïncide avec sa valeur, et par conséquence avec le travail réalisé en elle, tandis que “le prix moyen des marchandises est différent de leur valeur, et conséquemment - du travail réalisé en elles”[x]. En outre, “les profits moyens d’un capital isolé donné est différent de la valeur ajoutée que ce capital a extrait des ouvriers loués”[xi], alors que avec la norme égales des profits, le profit reçu coïncide précisément avec cette valeur ajoutée, produite par un capital isolé donné avec les ouvriers qu’il a loués.

Les méthodes de l’amortissement n’influent ni la formation de la valeur ni la détermination du prix, ni leur coïncidence à une norme des profits égale. Dans ce but, il n’importe comment les imputations d’amortissement sont calculées - soient-elles un pour-cent constant ou par une méthode dégressive d’amortissement accéléré ou bien par un pour-cent anticipant. Le transfert de la valeur du capital de base constant sur la valeur de la marchandise reste de par son contenu, bien qu’il soit différent en ses formes.

Ainsi, l’échange des marchandises est réalisée par leur valeurs en pratique déjà, et non seulement en théorie.

Il est cependant possible que certains critiques qui cherchent la juxtaposition avec Marx citent ici le passage suivant de Marx:

“Voilà pourquoi l’échange des marchandises à la base de leur valeurs… exige une étape de développement beaucoup moins avancée que l’échange à la base des prix de production, à laquelle un degré donné plus élevé du développement capitaliste est nécessaire.” (“Le Capital”, vol. III).

            Le but d’un tel argument est de nous mettre en désaccord avec Marx et de nous attribuer des péchés que nous n’avons pas commis. Autrement dit, que l’échange des marchandises selon leur valeurs est impossible, ceci primo, ou bien secundo, que dans le meilleur cas cela s’agit d’un stade passé, archaïque du développement social qui n’est aucunement applicable à l’actualité et encore moins à un stade futur, plus élevé. A cela nous répondrons que l’échange des marchandises se réalise, bien sur, à la base de leur prix industriels, tout comme le stade élevé du développement social contemporain et le stade encore plus élevé futur l’exigent, mais en différence avec le système capitaliste, ou les prix de production diffèrent et vibrent autour des valeurs des marchandises, dans le système socialiste, ayant donné la norme égale des profits, les prix de production coïncident avec les valeurs des marchandises et c’est dans ce cas-là  seulement que nous pouvons dire, qu’elle sont échangées selon leur valeurs, c.-à-d., non pas comme cela se fait dans une organisation des artisans, mais dans les conditions d’une organisation sociale à haute technologie.

La norme générale égale des profits vient cependant non seulement pour établir de l’égalité sociale à travers les nouveaux rapports de production. Elle sert d’instrument à la liquidation de toutes les disproportions de l’économie, héritées du capitalisme. La loi efface graduellement avec le temps, tandis que le capital élargit et approfondit continuellement l’inégalité sociale, augmentant et résonant les différences du développement économique de personnes, branches et nations. La loi p' = const est une barrière que ne permet pas la renaissance de la propriété privée. Elle arrête toute tentative à pendre de force un travail d’autrui, étant la première loi qui n’admet pas la transformation de l’argent en capital. La norme égale des profits assure une symétrie, un équilibre dans la société, une harmonie des intérêts vis-à-vis à la personnalité et la société - alors les possibilités et les nécessités de la personnalité et de la société sont mutuellement satisfaites.

3.   La paye

Quand nous admettons la norme générale égale des profits et posons p' = const, alors la quantité des payes de base est établie suivant le niveau de l’armement technique du travail, c.-à-d., la paye entre en dépendance directe du niveau de la productivité du travail:

  c + v

DM' = D ---------

                v

On voit de la formule que l’accroissement de la norme de la valeur ajoutée correspond à l’accroissement de la productivité du travail. Cela veut dire qu’en vertu de cette loi la norme de la valeur ajoutée a le contenu de l’impôt sur les revenus - elle augmente avec l’accroissement de la paye, c.-à-d., le travail à productivité moins élevée est chargé d’une norme de la valeur ajoutée moins élevée et vice versa. Mais dans ce cas, comme cela se voit claire, l’impôt sur les revenus, comme tous les autres impôts sur la paie devient pleinement inutiles - la norme de la valeur ajoutée accomplit cette fonction aussi. Ainsi, lors de la propriété collective des moyens de production tous les impôts sur la paie sont-ils supprimés.

Dans le seul cas où la paie est liée par une dépendance immédiate et automatique de la productivité du travail, le paiement de la force de travail obtient une note objective, par différence du subjectivisme de différents coefficients de participation au travail, degrés et niveaux de qualification et d’autres sottises, introduites pour leurrer, pour “stimuler” la marchandise de force de travail et qui ne représentent que des manières différentes de la distribution interne de la catégorie capitaliste de “masse salariale” nié par Marx et par le temps.

Comment en pratique peut-on établir la dimension du salaire?

Si, à une composition moyenne d’un pays donné de 1:1 et une norme générale des profits p' = 50 %, on admet une norme annuelle de la valeur ajoutée M' = 400 % à 4 tours du capital, il s’en suit que la norme simple de la valeur ajoutée est m' = 100 %. Et si la valeur nouvellement créée pour un mois est, par exemple, (v+m) = 2000 levs, la paie mensuelle est 1000 levs. Cette paie devient ensuite une base à déterminer les salaires à n’importe quelle composition organique. Si l’on veut maintenant établir le salaire à une plus haute productivité de travail, par exemple à une composition 4:1 ayant le même nombre de tours - 4 pour une année, cela veut dire que m' = 250 % et à la même nouvelle valeur de 2000 levs le salaire sera de 570 levs. Mais cette nouvelle valeur est déjà créée dans un temps beaucoup plus court - si ce sont 8 heures par jour dans le premier cas, dans le deuxième - elles en sont 2. Ou bien, si l’ouvrier du premier cas reçoit un salaire mensuel de 1000 levs pour une journée de travail de 8 heures, celui du deuxième cas a un salaire de 2280 levs.

L’exemple inverse. Si l’on doit mesurer le salaire à une productivité du travail moins grande, par exemple, à une composition de 1:4, cela veut dire que (aux mêmes tours) m' = 62.5 % et ayant la même nouvelle valeur de 2000 levs, le salaire sera 1230 levs mais pour un temps de travail 4 fois plus long, c.-à-d. au lieu de un mois à 8 heures par jour, il lui faudrait 4 mois. Et à une journée de travail de 8 heures, le salaire mensuel est de 307.7 levs contre 1000 levs à la composition de 1:1 et de 2280 levs à la composition de 4:1.



[i] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[ii] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[iii] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[iv] Marx, “Le Capital”, Vol.II., avec Engels à la préface.
[v] Marx, “Le Capital”, Vol. III.
[vi] Marx, “Le Capital”, Vol. III.
[vii] Marx, “Le Capital”, Vol. III.
[viii] Marx, “Le Capital”, Vol. III.
[ix] Marx, “Le Capital”, Vol. III
[x] Marx, “Le Capital”, Vol. III
[xi] Marx, “Le Capital”, Vol. III

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