DEUXIEME LIVRE

THEORIE ECONOMIQUE

(CRITIQUE DE L’ECONOMIE POLITIQUE)

INTRODUCTION

Pour que le socialisme cesse d’être une utopie et  se transforme en science, avant tout autre, il devrait être un système économique plus effective que le capitalisme. Historiquement, le socialisme doit être un système social et économique à la productivité sociale du travail plus développée à l’aide de laquelle il puisse s’imposer dans la compétition avec le capitalisme. Logiquement le socialisme doit être un système économique radicalement différente. Mais il ne l’a pas été – ni avant, ni après « la restructuration », mais il était subordonné aux mêmes lois économiques, ayant utilisé les mêmes catégories scientifiques, imminents à la manière de production capitaliste. Ledit « socialisme » a surpassé les recommandations les plus galeuses de Keynes ! Keynes n’avait même pas rêvé d’un tel capitalisme d’Etat régulé, d’une telle intervention de l’État dans l’économie comme le socialisme ! L’assistance extraordinaire de la part de l’Etat pour les monopoles et leur soudure dans un organisme – et c’est toujours d’après la recette de Keynes ! Il n’y a pas de meilleure application de la doctrine de Keynes que le « socialisme » du 20ème siècle ! Une idée à lui est la militarisation de l’économie, l’augmentation des impôts des ouvriers, régulation des revenus à travers une « inflation modérée » au profit des riches et la « solution » des crises économiques par régulation de la circulation monétaire. Le travail social contraignant des chômeurs est toujours un patent de Keynes, étonnamment bien appliqué par Hitler et Staline et essayé maintenant d’une manière craintive en Bulgarie lors de « la démocratie ». Tout était si bien transporté et appliqué dans le système « socialiste » que Keynes lui-même aurait avoir à s’étonner et à être fier de ses élèves « communistes » ! En réalité, Keynes, en observant l’Union soviétique avait bien compris le rôle de l’État et le monopole du capital et sincèrement reconnu que par différence de Staline et des autres après lui, ils servent d’une manière merveilleuse à l’établissement et à la perpétuation de la souveraineté du capitalisme et pas à son suppression. Son « capitalisme planifié » es le même « socialisme planifié » du XX-ème siècle.

Ce que la collectivisation des moyens de production à travers la monopolisation de la société est une préparation « un point transitoire à une nouvelle forme de production »[i], ayant en vue le socialisme et la propriété collective des moyens de production, est vrai, mais d’autant qu’elle n’est qu’un pas historique et pas économique. Marx a correctement vu cette contradiction grave et suicidante et prévu qu’elle « mène à l'établissement d’un monopole et c’est pourquoi elle exige une intervention de la part de l'État ».[ii] Cette contradiction « reproduit une nouvelle aristocratie financière »[iii] (comme Marx a raison !), n’importe si elle s’appellera elle-même Parti Communiste de l’Union Soviétique ou Cycle Financier Dupont. Elle reproduit « une nouvelle variété de parasites… tout un système de friponnerie et de mensonge liés aux activités de constitution, de délivrance et de commerce d’action ».[iv]

La collectivisation des moyens de production dans de grandes dimensions est en réalité une centralisation du capital augmentant au gigantisme, n’étant pas un témoin de propriété collective. Au contraire, la propriété collective des moyens de production n’exige pas leur collectivisation exclusive, parce qu’elle est un rapport social. La centralisation du capital n’est pas de socialisme – le malheur vient du fait qu’il est capital et qu’il est exclusivement centralisé.

Parmi les théoriciens marxistes rôde jusqu’à nos jours la confusion que la propriété de monopole de l’Etat est « le rapprochement le plus étroit à la société socialiste future ».[v] Mais c’est une absurdité ! Mais cette absurdité existe et provient de l’erreur de Lénine que la propriété du monopole de l’Etat est la préparation matérielle la plus complétée du socialisme – une erreur capitale par rapport au capital ! Le premier acte du socialisme – la propriété de l’Etat absolue n’a pas quand même rien à voir avec le monopole. Une propriété de l’Etat mais pas monopoliste, après quoi elle devient collective suivant un processus strictement déterminé, selon des lois économiques strictement déterminées. Il peut y avoir une préparation matérielle pour le socialisme sans avoir de la propriété de l’Etat ni de propriété monopoliste avant. On peut passer au socialisme de la propriété privée et de la propriété non-monopoliste, à condition que des rapports de production strictement déterminés soient établis. Le socialisme n’est pas de propriété privée, ni de l’Etat, ni monopoliste.

Il existe des économies commandantes à la structure oligopole et monopole complétée, sans être proclamées en tant que socialisme, partout dans le monde entier et surtout en Asie de l’Est. Non seulement à la Chine « communiste » mais aussi au Japon – l’Etat capitaliste le plus puissant, en Corée, Taiwan, Singapour (particulièrement en Singapour !), etc. En même temps, en ensemble avec l’Europe et les Etats-Unis, elles sont proclamées de « économies de marché » ! Bien que la banqueroute de l’économie de marché a été annoncé il y a 100 ans par Engels !

L’étatisme de l’économie, représenté jusqu’à nos jours en tant que socialisme, a succombé au temps. C’est pourquoi on a eu besoin d’une « restructuration » qui pourtant s’est orienté vers « l'initiative libre » de la propriété privée, bien qu’elle inévitablement trébuchât aux vieux rapports de production du monopole d’Etat. Cela, de son coté a mené au opinions ignorantes que le socialisme est une utopie irréalisable, même une religion ( !) menant à « l’idée absurde d’une propriété collective dans la production marchande » !

Est-ce cela vrai en réalité ? 



[i] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[ii] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[iii] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[iv] Marx, “Le Capital”, Vol.III.
[v] Marx, “Le Capital”, Vol.III.

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