DEUXIÈME CHAPITRE

L’ÉTAT SOCIALISTE

La vérité et le mensonge ont toujours été couchés l’une à côté de l’autre - de même que à Highgate Marx et Spenser ont été couchés l’un à côté de l’autre. Ce qui ne veut pas dire, que le mensonge a été enterré avec la vérité.

En différence des rébus, altérations et brouilleries opportunistes, Lénine détermine en quelques lignes et de manière simple et claire ce qui l’Etat socialiste doit être, à la base de l’experience historique de la Commune de Paris et de l’analyse critique faite par Marx.

“Sous ce rapport la mesure, prise par la Commune, soulignée par Marx, est particulièrement remarquable - annulation de tout argent accordé à représentation, à toutes privilèges monétaires des employés, réduction du salaire de tous les officiers de l’Etat au niveau du “salaire d’un ouvrier”. C’est ici que le revirement est vu - de la démocratie bourgeoise à la démocratie prolétaire…” (Lénine, v.33, p.41 - l’italique est fait partout par Lénine.)

Et encore:

“L’éligibilité pleine, la révocabilité à tout temps de tous les officiers sans exception, la réduction de leur salaire à un”salaire d’ouvrier” ordinaire - ces mesures démocratiques simples et naturelles, complètement unifiant les intérêts des ouvriers et la majorité des paysans, servent en même temps de petit pont ménant du capitalisme au socialisme”. (Lénine, v.33, p.43; l’italique est à Lénine).

C’est sur ces mesures prises par la Commune que Marx arrête son attention en soulignant leur importance.

“La commune a été formée par des conseillers de la ville, élus par des arrondissements différents de Paris à la base du suffrage universel. Ils étaint responsables et pouvaint révoqués à tout temps…

… En commençant par les membres de la Commune du haut en bas, tout service public devait être accompli contre le salaire d’un ouvrier. Les privilèges acquis et argent de représentation des officiers d’Etat supérieurs ont disparu en même temps avec les officiers eux-mêmes…” (Marx, v.3, p.308, l’italique à Marx).

En réalité, des 30 mesures les plus importantes, entreprises par la Commune de Paris, on peut extraire 5 auxquelles tout le changement d’une société est réduit, tout en rompant l’Etat ancien pour créer l’Etat nouveau. Par leur nature ces mesures représentent cinq principes, qui sont communs à tout Etat, ayant les prétentions de s’appeler Etat socialiste. C’est pour cela qu’il sont des principes - pour être commun, indépendamment des différences nationales. Ce sont des principes qui remplissent et donnent du contenu à l’Etat socialiste en tant que dictature de la classe ouvrière. Pour être claire, nous allons les arranger comme cela:

1. Le salaire de tous les officiers supérieurs de l’Etat ou du parti - sans aucune exception doit être égal au celui d’un ouvrier ordinaire, c’.à.d. à l’ouvrier moyen.

2. Annulation des privilèges monétaires et autres des employés et particulièrement des officiers supérieurs.

3. Annulation de tout argent pour représentation et pour simulation de représentation.

4. Révocabilité complète de tous les officiers d’État.

5. Révocabilité à tout temps de tous les officiers sans aucune exception.

La voilà ta “république sainte et claire”, mon Apotre, Levski!

Et il nous deviendra clair si le socialisme avait son terrain ici, si nous envisagerions chaque principe à part. Parce qu’une question naturelle apparait – ce qui a été jusqu’ici – était-ce du socialisme? Est-ce le socialisme en général?

Quant au premier principe, c’était le plus grand sacrilège fait au marxisme, menant à une dénaturation monstrueuse du socialisme. C’était la question la plus discutée, la plus sensationnelle et pour cela la plus "oubliée” par les académiciens du marxisme et la plus cachée à l’égard des masses, une question, gardée en plus grand secret par eux – avant et après la “reconstruction”. Un principe, blamé comme un dogme. Une question d’importance vitale pour tout société socialiste, toujours rejetée comme “vieillie” et “naïve”, qui ne peut pas être introduite dans les conditions “contemporaines”. Le but caché dans ces biais est, en utilisant des moyens et des méthodes différentes, à éloigner ce principe dans le temps et le faire sinon s’oublier, mais du moins perdre sa force et vigueur et devenir de raisons “légales” “inapplicable” dans les nouvelles conditions. Ainsi cette mesure de la Commune de Pari est-elle adoptée par les différents bavards idéologiques comme une expression de connerie, humiliation ou atavisme. Et s’il ne soit attaqué en tant qu’une égalisation, ce principe est conçu comme une plaisanterie du 1 avril, né par le sens d’humour des communards.

Est-ce ce principe une égalisation? Est-il vraiment un dogme? Est-ce qu’il est une survivance ou anachronisme?

Il faut rappeler qu’au temps des opportunistes Lénine était aussi un “dogmatique”, défendant fermement ce principe de base. S’il désignait une égalisation, cela allait dire que les fondateurs du socialisme scientifique eux-mêmes, ayant transformé cette mesure en principe, c’.à.d. Marx, Engels et Lénine, devraient être arrangés parmi les idéologues du socialisme de la petite bourgeoisie! Dans nos jours cela pourrait être une vérité scientifique aussi!

Voyons de plus près la nature de ce principe. Dans ce but nous avons à chercher la liaison entre le travail de l’ouvrier et celui de l’employé.

Le travail de l’ouvrier, c’.à.d. le travail producteur est celui qui crée la valeur, alors que le travail de l’employé, c’.à.d. le travail de gestion ne crée pas de valeur. Deux types différents de travail concret, mais produisant la même valeur peuvent être comparés. La difficulté provient de cela comment comparer les deux types de travail si l’un d’eux ne produit pas de valeur.

“Cependant il y a de telles conditions sociales, dans lesquelles… ces deux types de travail différents ne sont que des modifications du travail d’un même individu et ne sont pas encore des fonctions séparées, établies d’individus différents…. » (Marx, Le Capital, v.1, p.54)

Marx  nous rappelle que cette comparaison ne peut être faite que par le travail abstrait, c’.à.d. par la dépense d’énergie humaine en général. La comparaison ne peut être faite que selon la quantité de travail, dépensé pour une unité de temps de travail. Mais cela ne peut pas se faire à travers la valeur d’échange, comme on compare le travail producteur de deux ouvriers différents. Pour que les deux types de travail différents puissent être comparés, il faut exprimer le travail abstrait non en valeur d’échange, mais en responsabilité. Les deux types de travail peuvent être placés dans des conditions égales, seulement s’ils sont mesurés en responsabilité et justement en responsabilité égale. C’est alors que deux types de qualité différente peuvent être comparés, malgré toutes les différences spécifiques de tout types de travail différent. En autre mots, indépendamment des qualités différentes, le travail de l’ouvrier et celui de l’employé supérieur sont placés dans des conditions égales s’il existe la responsabilité égale par rapport aux résultats finals de leur travail et à l’accomplissement de leurs obligations professionnelles.

Dans notre État exemplaire la responsabilité est mêlée d’une manière désordonnée et comique à l’intensité du travail. La tension, l’intensité du travail est représentée en tant que… responsabilité! Par ici, à partir de la tension différente du travail, taxée en tant que responsabilité différente, il a été émis la conception d’une responsabilité «élevée» et respectivement «basse», «grande» et «petite». C’est un nonsense. Depuis longtemps il a été imposé la conception que le poste d’emploi créait lesdites «camarades responsables». D’un temps à autre il prouvaient eux-mêmes l’absurdité de ce titre, lorsqu’ils étaient accusés en corruption – ils prouvaient qu’il n’avaient jamais été ni camarades, ni responsables.

Quand les sottises viennent d’une place élevée, elle sont admises en tant que théorèmes approuvés. Même plus. Cette conception existait non seulement comme une formule théorétique, mais comme une base pratique – dans notre État des personnes élues étaient payés en addition pour leur «travail de responsabilité», pour «la responsabilité et la qualité», c’.à.d. ils étaient payés comme un privilège est payé en général – sans raison. Mais la responsabilité ne peut pas être un privilège. Tout au contraire – le privilège devait passer pour responsabilité !

Si seulement la responsabilité est égale pour tous le membres de la société, nous pouvons dire que dans la société entière il y a la responsabilité universelle en pratique. Cela veut dire que dans une telle société un controle mutuel est exercé, c’.à.d. il existe la liaison directe et inverse dans une simple structure de gestion sans fonctions inutiles. Le contrôle mutuel est celui qui le plus sur, rejettant la nécessité d’un appareil de controle spécial. Cette responsabilité égale veut dire que comme l’ouvrier doit répondre auprès du ministre, celui-ci est obligé à répondre auprès de l’ouvrier, c’.à.d. les officiers sont responsables auprès des ouvriers eux-mêmes. La participation même des ouvriers à la gestion de l'Etat n’est pas une notion abstraite, comme cela a été récemment, mais a son expression concrète dans le fait que tous les officiers de l’Etat sont élus et révocables à tout temps, c’.à.d. responsables auprès des ouvriers. C’est maintenant que, une fois placés sous le controle de la classe ouvrière, les officiers et particulièrement les fonctionnaires supérieurs auraient fait un travail réel et non plus imiter une activité. Le controle par-dessous – de la part des ouvriers – ne désigne pas une intervention au travail des employés, mais un compte au sujet de ce travail; ce n’est pas une anarchie, mais un ordre et même le meilleur ordre.  Le contrôle par-dessous est nécessaire à purifier et à éviter les handicaps sociaux, au traitement et prophylaxie des vices du dessus et vis versa. Ce controle mutuel n’est pas une «intervention aux affaires internes», parce qu’il désigne la responsabilité au résultat final, à la sortie de la boite noire. Ce n’est qu’en cas d’extrême nécessité que la responsabilité dans les conditions du capitalisme est manifestée en tant que responsabilité judiciaire, c’.à.d. imposée par une contrainte de la part de l’Etat, tandis que la responsabilité dont nous parlons, est une habitude consciente, c’.à.d. créee, une attitude sociale, une manière de vivre déterminée.

Ainsi, une fois placés dans des conditions égales – la responsabilité égale – les deux types de travail de qualité différente peuvent être commensurables. Comme le travail du ministre est complexe, un travail intellectuel, exigeant une tension plus grande, la dépense de plus d’énergie que celui de l’ouvrier moyen, la force mise dans son travail aurait du être mieux payée. Mais, si le salaire du ministre, selon le principe de la Commune de Paris, était égal à celui de l’ouvrier moyen, cela voudrait dire que la force de travail du ministre à la qualification plus élevée, serait moins payée, c’.à.d. le salaire ne va pas répondre à la quantité individuelle du travail, dépensé par la force du ministre, mais sera plus bas. C’est injuste ! Oui! Mais au signe inverse déjà! Ce serait injuste pour une petite partie de la société – les fonctionnaires supérieurs – et juste pour l’autre partie énorme – la classe ouvrière. Et c’est ici, que l’injustice sociale du socialisme est présente. Mait c’est pour cela tout État est État – parce qu’il y a de l’injustice sociale dedans. Autrement il ne serait pas un Etat. Il y a de l’injustice à l’Etat socialiste, mais elle est orienté en sens inverse. Et cette injustice sociale existera aussi longtemps que le chemin de la disparition de l’Etat soit long, c’.à.d. d’autant plus que le niveau de développement des forces productrices au moment de la victoire de la révolution socialiste soit bas.

L’exploitation a toujours équivalu à l’injustice sociale, bien que l’injustice sociale n’ait pas toujours équivalu à l’exploitation. On ne peut tout d’un coup rejeter ni de la baguette, ni du sceptre de roi, ni d’un décret l’injustice sociale, ayant existé pendant des millénaires en tant qu’une caractéristique immanente de l’État. Comme elle s’avère une condition trouvée par la classe ouvrière après la révolution socialiste, l’injustice sociale doit être assumée par quelqu’un – et c’est par la partie la plus consciente de la société – le parti ouvrier ou communiste.

Un fait de plus. Quand le salaire du ministre correspond au salaire moyen, cela ne veut point dire, qu’il est payé au-dessous de la valeur de sa force de travail. Au contraire – cela veut dire que sa force de travail est payée selon sa valeur précise. Parce que la valeur de la force du travail est déterminée non par les différences individuelles de tout ouvrier pris à part, mais par la valeur de la force de travail de l’ouvrier moyen. Ainsi, le salaire du ministre va-t-il correspondre à la valeur de la force de travail, étant déterminé par elle. De cette manière le salaire du ministre sera un indicateur de la valeur de la force de travail, son équivalence et mesure. Par le salaire du ministre on pourra juger du standard de la vie de la société. C’est de cette manière que l’appel à la responsabilité ne sera plus un sens de responsabilité seulement, mais déjà une attitude de responsabilité. La responsabilité signifie une subordination des relations personnels par rapport des nécessités sociales.

Chez nous il a été plus facile d’apprendre le salaire du président des États-Unis, que celui de n’importe qui de nos fonctionnaire du gouvernement, soit-il un fonctionnaire supérieur. Comment s’appelle ce cache-cache, ce «rideau de fer», nous allons apprendre plus loin. Parce que c’est à peine sous la pression forte de la population et du temps nouveau que le gouvernement de Petar Mladenov a du stopper ce cache-cache politique et finalement publier les salaires de ses employés. Il s’est avéré à travers des données officielles que le plus haut salaire mensuel était de 2500 levs. Au même temps le salaire moyen était de 200 ou 250 levs, c’.à.d. le salaire d’un employé supérieur était de 10 à 12 fois plus haut que celui de l’ouvrier moyen! En autres mots, le salaire du fonctionnaire supérieur était un salaire aussi, mais égal à ceux d’une douzaine d’ouvriers! Ou bien égal au salaire annuel d’un ouvrier! A part cela, il a eu des opinions que cela n’était pas toute la vérité, c’.à.d. en réalité ces salaires étaient beaucoup plus hauts que ceux, offerts en tant qu’information officielle. Il est très possible que c’était vrai – dans un Etat comme le notre, ou «pendant des siècles le mensonge est culte»[1], tout est possible. Les mauvaises langues disaient que cette comparaison est simplement drole. A la fin de 1988 un fonctionnaire d’Etat, un des trois sots – le plus grand, Todor Jivkov recevait un salaire de 26,000 levs, don’t la moitié en devise convertible! Une somme que l’ouvrier moyen ne pouvait pas collecter pendant 5 ans! Et surtout  non pas en devise!

Entre autre, si nous n’acceptons ce qu’on a dit ci-dessus qu’en tant qu’une exception du passé, ce qu’un député «responsable» d’aujourd’hui reçoit comme salaire est égal au salaire total d’une brigade d’ouvriers entière ! Voilà ce qui est l’égalité sociale! C’est la justice sociale! «C"est bien, au diable,  d"être ministre! Pouvoir… honneur…gloire!»[2]

Combien de nécessités des ouvriers étaient devenues impossibles et combien de possibilités n’étaient utilisées comme résultat de ce brigandage! Avant! Et maintenant?…

Il faut peut-être rappeler à ceux qui ont oublié (et qui se sont oubliés), qui cherchaient « une nouvelle lecture de l"héritage de Lénine» que le salaire mensuel de Lénine, du «révolutionnaire et savant-philosophe génial» aux temps les plus dures de la révolution était de 500 roubles et correspondait au salaire moyen. Lequel de nos fonctionnaires communistes était un savant-philosophe, lequel en était révolutionnaire, à ne pas parler d’un génie ? Et est-ce qu’il y a un tel qui avait été tout cela à la fois ?

Il faut rappeler aussi que Lénine menait une lutte implacable à garder ce principe en pratique. Pour l’augmentation de son salaire de 500 à 800 roubles, proposé par Vladimir Bontch-Brouevitch, chef du secrétariat du Sovnarkom et son plus proche ami et Nikolay Gorbounov, secrétaire du Sovnarkom, Lénine a proposé la punition de parti la plus rude (du moins pour ce temps) – «réprimande sévère» et son salaire est resté le même. Pour Lénine c’était un délit grave, un arbitraire, égal à un crime ! (Lénine, v.50, p.78).

Mais pour les pères de notre patrie le salaire moyen aurait été une humiliation, pour eux «la diminution du salaire des fonctionnaires supérieurs d’Etat parait « simplement » comme une requête du démocratisme primitif et naïf»[3], tout comme Bernschtein l’acceptait autrefois. C’est justement Bernschtein qui désigna cette mesure simple mais grande de la Commune primitive et dogme. Lénine et les bolsheviks prouvèrent 46 ans, c’.à.d. un demi de siècle plus tard qu’elle n’est ni primitive, ni dogme. Et pendant 75 ans après la Révolution d’octobre la même version était répétée selon le vieux modèle de Bernschtein.

Il est vrai que pendant le pouvoir soviétique léniniste il y avait de tels qui recevaient des salaires mensuels de 1500-2000 roubles.

Mais :

1.    c’étaient des spécialistes scientifiques, c’.à.d. des savants et non pas des employés, engagés aux postes d’Etat;

2.    ils étaient des cadres étrangers et non pas propres, pour l’achat desquelles le pouvoir soviétique prétait beaucoup plus d’argent, une pratique connue aujourd’hui comme achat de cerveaux ;

3.    c’étaient des spécialistes bourgeois et non pas des communistes, qui justifie leur achat ;

4.    ce n’était qu’une mesure de courte durée et non pas une pratique constante, une exception, mais non pas une règle, dans le but de sortir plus vite des ruines après la guerre et la révolution ;

5.    en fin de compte Lénine lui-même reconnaît d’une manière franche et claire comment s’appelle une telle mesure, malgré toutes les raisons par-dessus ;

« Il est claire qu"elle est un compromis, une reculade (l"italique à nous) des principes de la Commune de Paris et de tout pouvoir prolétaire, dont les principes exigent que les salaires soient réduits  au niveau du salaire de l"ouvrier moyen, exigent que la lutte contre le carriérisme soit menée de manière pratique et non pas par des mots (l"italique à nous).

De plus. Il est claire qu’une telle mesure représente non seulement un arrêt – dans un domaine déterminé et dans un cadre déterminé – de l’avancement du capital…, mais un pas en arrière (l’italique à Lénine) de notre pouvoir socialiste, pouvoir de l’Etat socialiste, qui du début même a annoncé et s’est mis à mener une politique de réduction des salaires hauts au salaire de l’ouvrier moyen. (Lénine, v.36, p.166).

Cette question – des salaires des fonctionnaires supérieurs – a été d’une manière consciente et assidue gardée en secret  par nos “amis du peuple” par rapport aux masses ouvrières, tout comme les grands prêtres de la tribu gardaient leurs sacrements et magies. On expliquait tout ce qui concernait le socialisme sauf cette règle  “simple”, mais essentielle. De théories complètes, des systèmes et des modèles ont été développés, des images futuristiques et des “conceptions” ont été construits par l’intelligence de professeur, simplement pour éviter la réponse de cette question d’importance vitale et de compréhension facile.

“Cacher des masses que attirer des spécialistes bourgeois par des salaires extrêmement hauts et une reculade des principes de la Commune et voudrait dire que nous descendons au niveau des intrigants politiques de la bourgeoisie et mentons les masses” (Lénine, V.36, p.167).

Voilà ce qui veut dire cacher des masses le paiement élevé des employés supérieures d’Etat – une machination bourgeoise et tromperie à l’égard de la classe ouvrière! De la part de ce même parti qui avait les prétentions de s’appeler communiste et léniniste! Et toutes les “reconstructions” n’ont rien changé sous cet aspect!

Des phrases séparée de Lénine, de Marx et d’Engels ont été attentivement choisies dans l’intention de défendre l’infamie et la raillerie avec le communisme existantes. Dans ce but il y avait d’équipes complétées d’academiciens bien payés, spécialises à l’art des équilibristes marxistes et léninistes. Cette dénaturation du marxisme et le sommet de la démagogie humaine en général. Dans le déluge méconnu de littérature au sujet du communisme il n’y avait ni mot à désigner la nature, le but et l’importance de ce principe simple, c’.à.d. compréhensible pour tout le monde, qui représente une des conditions nécessaires à la réalisation pratique du socialisme.

“Et c’est sur ce point particulièrement visible – peut-être le plus important sur la question de l’Etat – les leçons de Marx sont le plus oubliées! Dans les commentaires populaires – et ils sont innombrables – on ne parle pas de cela. “Il est accepté” de se taire à ce sujet comme si c’est une “naiveté” dont le temps est passé…” (Lénine, V.33, p.42).

Comme si Lénine a écrit ces mots il y a une minute et l’encre n’est pas encore séché!

Il faut dire que les leçons de Lénine à ce point sont aussi le plus oubliées! L’aspiration de nos “communistes”, autrement fidèles à la conception léniniste, était d’annoncer ce principe pour une survivance et par des méthodes différentes (y compris celles de la police) l’éloigner dans le temps pour qu’il commence à ressembler à un anachronisme.

Cette injustice sociale est inévitable, étant donné que la société est fermé dans un Etat. C’est seulement par l’Etat qu’il est possible d’élever la conscience sociale, et non seulement la conscience individuelle, au niveau de la partie la plus consciente de la classe ouvrière – son parti. C’est à travers le parti que l’union entre parti et classe est réalisée en pratique, en temps de paix, lorsque tous les moyens révolutionnaires se sont couvert de rouille. C’est une mesure révolutionnaire d’un parti révolutionnaire dans les conditions de l’Etat et non pas de la révolution. C’est pour cela que cette injustice sociale est nécessaire – parce que la lutte doit être poursuite après la victoire de la révolution socialiste, déjà à partir des positions du pouvoir à l’Etat. Les communistes-révolutionnaires, tout en continuant d’être des guides révolutionnaires, sont des employés d’Etat déjà. Il est impossible à demander que les employés deviennent des révolutionnaires, mais l’inverse est possible. Voilà pourquoi la lutte avec la bureaucratie et le carriérisme commence dès cette injustice sociale – c’est pour cela pendant le régime socialiste un fonctionnaire supérieur est payé non comme un spécialiste de qualification haute, ni comme un savant, mais comme un employé d’Etat, tel qu’il est en réalité. Dans cette injustice sociale est exprimée la liaison la plus étroite entre parti et classe pendant la construction de la société nouvelle. Leur unité matérielle est une condition préalable à leur unité idéologique aussi. L’égalité économique entre le ministre et l’ouvrier, entre le communiste et l’autre – ou le sans-parti, peut ne pas être suffisante, mais elle est une condition nécessaire à leur égalité juridique, leur égalité par rapport à la loi ! Au cas contraire égalité et loi sont des notions vides !

Comme Anatole France était juste en saisissant qu’une des barrières les plus grandes à la réalisation du socialisme, une tumeur de la société, étaient « les grands postes d"Etat ».[4]

Voilà pourquoi l’observation de ce principe « vieilli » de la Commune de Paris et du pouvoir soviétique bolchevique n’est pas un dogme. Cette mesure signifie défendre les intérêts de la classe ouvrière et non pas les intérêts propres d’employé, un parti vraiment communiste et non pas une coterie de parti. Même la « reconstruction », qui a collecté tant d’espoirs, en prônant un renouvellement du socialisme, n’a pas restauré ce principe « fondamental » du socialisme. Sauf les changements universels démocratiques, obligatoires dans un tel cas, au renversement de la dictature totalitaire, il n’y avait pas de principe du socialisme introduit. Les changements démocratiques universels étaient représentés en tant que socialistes ! Un mensonge substituait un autre !

Voilà pourquoi le demande de la Commune pour un gouvernement à bon marché n’était pas accidentelle. Un gouvernement à bon marché – cela veut dire un petit nombre d’employés moins payés et respectivement – prêter moins de finances à l’Etat et plus à la société.

La dictature d’une classe s’avère démocratie de cette classe. Tout État réalise sa propre démocratie, dans son propre intérêt, c’.à.d. de cette manière elle utilise ses possibilités d’Etat pour satisfaire ses nécessités démocratiques. La démocratie socialiste est supérieure à la capitaliste parce qu’elle satisfait les nécessités de la plus grande partie de la société – la classe ouvrière. C’est pourquoi la démocratie socialiste n’a qu’une manifestation – la dictature du prolétariat, ou plus précisément, la dictature de la classe ouvrière – parce que comme après la révolution socialiste la classe ouvrière cesse d’être prolétariat. Cette dictature est démocratie pour cette classe.

Pour ces messieurs cela pouvait être quelque type de socialisme, mais ce n’était pas de marxisme ! Cela pouvait être un des systèmes nombreux du « socialisme », mais ce n’était pas le socialisme marxiste.

La comptabilité précise de tout employé – c’est la manifestation des droits des ouvriers, la démocratie supérieure en général, possible à peine au pouvoir ouvrier, « cette forme politique souple » (Marx) qui a donné la Commune. C’est la manifestation la plus vive de la démocratie de la classe ouvrière en tant que démocratie réelle de toute une classe et de la liberté de cette classe, en différence du jeu de démocratie – le parlementarisme bourgeois. Par contre, lors d’une démocratie, dit Rousseau, un petit nombre de gens possèdent beaucoup plus que le citoyen moyen, alors l’Etat périt ou bien cesse d’être démocratie.

La démocratie est un joli mot. La démocratie est une magie captivante. Les classes opprimés ont toujours voulu et les opprimants ont toujours promis une démocratie. Mais c’est justement pour la démocratie que toutes les deux parties ont toujours combattu. La Grande révolution française a annoncé le grand appel – « Liberté, égalité, fraternité ! ». L’histoire a montré que de point de vue de classe  ils peuvent désigner des choses différentes, un contenu distinct, à la société, enfermée dans un Etat, la liberté se trouve toujours au sommet de la pique de quelqu’un ! L’égalité est le talon d’Achille, ou cette pique est plongée. L’humanité est le gage à la plonger de toute force.

Cependant, pour établir l’égalité sociale dans le sein de la superstructure politique, de l’Etat, il s’avère, qu’elle n’est possible que à travers l’injustice sociale. Ce n’est pas un paradoxe. D’autant que l’Etat existe, il y aura toujours de l’injustice et de la violence. L’inégalité sociale en fin de compte mène toujours à l’injustice sociale. Par contre – à l’Etat socialiste c’est l’injustice sociale qui mène à égalité sociale. Au capitalisme toute injustice est une violence, comme toute violence est injustice. Inversement, au socialisme pas toute injustice est violence, aussi que pas toute violence est injustice. La classe ouvrière est placée de manières différentes dans ces deux systèmes. L’Etat capitaliste exerce sur elle une injustice violente, tandis que au socialisme c’est elle qui exerce une justice non-violente sur l’Etat.

Il est intéressant que dans tous les cas ou les ouvriers se sont engagés dans « les affaires importants d"Etat » (Marx), les coryphées de la doctrine ont toujours frémi d’horreur, la machine entière d’apologétique savante – de socialistes d’Etat est mise en marche.

La première condition à la liberté, dit Engels, est la responsabilité. La responsabilité est la première condition essentielle à la liberté de la personnalité, des droits de l’homme. La responsabilité est le contenu des relations sociales du socialisme et du communisme. C’est à cette base – la responsabilité égale de tous – que dans toutes les deux phases du communisme la liberté de l’individu devient réelle, en même temps qu’elle soit subordonnée à la société. Ce n’est qu’à travers la responsabilité que la liberté de chacun est compatible à la liberté de tous.

Tout Etat réalise de l’injustice sociale et de la violence dans son propre intérêt. L’Etat socialiste les réalise de manière ou toute injustice et toute violence soient graduellement fondues avec le temps. C’est à peine alors – au communisme – une égalité et une justice universelles seront possibles. Liberté et égalité – mais sans injustice sociale déjà ! Liberté et égalité – sans démocratie ! Tandis que maintenant nous avons la démocratie, mais sans liberté et égalité !…

Toute science a ses propres lois. Toute science a ses principes de fer, à la violence desquels elle cesse d’être science. Nos patriarches du socialisme à l’apparence vénérable et infaillibilité de prêtres ont transformé le marxisme de science en religion. Même officiellement. On a depuis longtemps commencé à parler du besoin d’une nouvelle foi, c’.à.d. d’un nouveau opium du peuple » et que le marxisme était une « religion sociale » ! C’est une moquerie, sacrilège non pas par rapport de la religion, mais du marxisme !



[1] P.K.Iavorov, Epitaphe.
[2] St.Kostov, Golemanov.
[3] V.I.Lénine, L’Etat et la révolution, v.33, p.42.
[4] Anatole France, Sur la pierre blanche.

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