LE SOCIALISME
LE MENSONGE DU SIECLE OU
LE SIECLE DU MENSONGE
PREMIER LIVRE
LETAT
(PRINCIPES DU COMMUNISME SCIENTIFIQUE)
Premier chapitre
ORIGINE ET NATURE DE LÉTAT
Comme le problème essentiel de la philosophie est celle du rapport de lexistence avec la conscience, la problème essentiel du communisme scientifique est celui de lEtat. Depuis quil existe, lEtat a toujours été sujet de combats menés par les armes aussi que par la critique, par la poudre aussi que par la plume.
Il y a 100 000 ans, sur la Terre est apparu un nouvel état qualitatif de la nature vivante - une nouvelle forme dorganisation et de mouvement de la matière, méconnue jusqualors - la forme sociale. Apparaît la société, dont lunité constructive est lhomme séparé, lindividu. Lhomme était un être trop impuissant à se débrouiller seul dans le monde environnant. Et comme en conditions déterminées la substance cristallise, c.-à.-d. pour les molécules il est plus profitable, plus utile à être liées à un réseau cristallin que dexister seules pour elles-mêmes, ainsi, dans des conditions déterminées, les hommes primitifs avaient compris, quil est plus profitable à se lier dans une sorte de réseau cristallin - la société. Cest la société qui a transformé le singe en homme, lui ayant imposé le travail, ayant développé son activité intellectuelle, la capacité de jugement. Ainsi ladaptation de lindividu à la vie dans le cadre de la société est un grand pas en avant de la nature vivante. Seule la société donne la possibilité de communication de lespèce à un niveau plus élevé (la parole), qui a justement contribué, avec la libération des bras, à la transformation de lactivité pour la subsistance au travail. Le travail est une activité rationelle de lhomme, parce quil trouve sa place à une société. On ne peut pas penser au travail hors de la société. En effet, Robinson avait survecu par son travail seul, mais cétait seulement parce quil était accoutumé au travail à la société. Cest pourquoi un homme, placé dans des conditions inhumaines, cest-à-dire hors de la société, isolé delle, obtient son état primitif et ses instincts danimal (Caspar Hauser, Maugli, etc.)
Le cerveau de lhomme qui est la base de son activité consciente, ne peut être développé que dans un flot continu, léchange et le traitement de linformation. Et cela nest possible que dans le cadre du travail combiné, c.-à.-d. le travail en société. Au cours de la communication continue avec les semblables le cerveau du singe sétait développé dans la lutte à survivre pour parvenir à lhomme commun.
Depuis son apparition jusquà nos jours la société se développe sans cesse grâce aux capacités differentes de chacun de ses membres séparés. Chacun des hommes est strictement individuel, unique et nonpareil par ses capacités - physiques et intellectuelles, ainsi que par ses nécessités - matérielles et spirituelles. Les capacités représentent la totalité dénergie intellectuelle et physique, émanée par une unité sociale déterminée - homme, groupe, société, qui est appliquée en tant que activité préméditée, c.-à.-d. en tant que travail. Les capacités sont lensemble de toutes les forces physiques et intellectuelles de cette unité, dépensées au cours du processus de sa reproduction. Tandis que les nécessités sont un produit historique (Marx), elles sont une telle nécessité matérielle et spirituelle, qui est déja consciente de cette même unité sociale. Voilà pourquoi la liberté est aussi une nécessité voire une nécessité supérieure!
Les nécessités sont propres à lhomme seul et non une propriété de tout être vivant, comme une théorie contemporaine nous enseignait. Elles ne sont pas une propriété, mais une qualité, aussi quelle ne concernent pas tout être humain, mais lhomme seul et sa société. Une telle propriété est le besoin - cest justement le besoin qui est propre à tout être vivant.
Plusieurs causes, et surtout le besoin, ayant la forme de la lutte pour lexistence et la survivance a été celle qui à obligé les individus séparés à former une société. Les capacités de lindividu savèrent insuffisants à satisfaire ses propres nécessités qui augmentent sans cesse. Voilà pourquoi, dans le but de satisfaire les nécessités de tout individu, il a fallu utiliser les possibilités de la société. La société peut vivre sans les possibilités de nimporte qui des individus, mais aucun individu ne peut vivre sans celles de la société. Cela veut dire que lindividu dépend de la société et il doit être subordonné à elle. De cette subordination de lindividu provient la question de la liberté de ce dernier, en même temps avec sa dépendance par rapport à la société. Une question, connue à nos jours en tant que liberté et droits de lhomme - quand et comment la personne séparée peut être libre et sa liberté soit compatible avec la liberté de tous?
La réponse de cette question ne peut être trouvée si la société nest pas envisagée dans le cadre de son développement - quand et pourquoi son organisation monolithique sest transformée en camps ennemis et combien de temps elle serait divisée.
Toute lactivité vitale de lindividu aussi que de la société, représente une satisfaction continue de nécessités divers dans le but datteindre laccroissement de certaines possibilités.
Au cours du temps certaines nécessités restent constantes, tandis que dautres changent en fonction du niveau des possibilités de la société à un moment donné. Ainsi, pour pouvoir évaluer la valeur réelle de ces nécessités il faut les opposer à leur contraire - les possibilités. Il existe une liaison mutuelle entre les possibilités et les nécessités - individuelles et sociales, elles sont étroitement entremêlées. Les possibilités augmentent le niveau des nécessités, mais les nécessités de leur tour influencent le développement des possibilités. Ces dernières sont toujours nécessaires tandis que les nécessités ne sont pas toujours possibles!
Dans leur unité, prise comme un tout, les possibilités et les nécessités forment les intérêts. Lintérêt - cest la possibilité de satisfaire une nécessité propre par satisfaire une nécessité dautrui, dont cette même possibilité est absente. En réalité, au contraire - plutôt lintérêt est une possibilité bien que pas chaque possibilité soit intérêt. Maintenant les intérêts sont envisagés avec réticence, nétant liés quavec les nécessités ou bien sont assimilées à elles. Les intérêts ont toujours été et vont toujours être les relations économiques de toute société (Marx), qui vont gouverner cette société - relations entre les possibilités et les nécessités dans son cadre.
Prises dans leur contradiction et lutte les possibilités et les nécessités à une certaine étape du développement de la société amènent à linégalité sociale.
Quelle en est la raison et comment cela est arrivé?
Une raison économique, cest à dire entièrement matérielle - à cause du changement des conditions de la production et de léchange, dans lintérêt de laugmentation de la production et du développement de léchange (Engels, Anti-Düring, vol.8, p.183).
Une raison économique et purement matérielle - à cause du changement des conditions de la production et de léchange, dans lintérêt de laugmentation de la production et du développement de léchange (Engels, Anti-During, V.8, p.183).
Grâce à la division approfondie du travail, engendrant laccroissement des possibilités des forces productrices, de plus en plus de produits à satisfaire les nécessités de la société primitive sont destinés à léchange et moins - à lusage propre de lindividu. A peine à la participation de lindividu à la division sociale du travail qui apparaît à la base des différences de sexe et dâge (Marx) il commence à se discerner les possibilités différentes des individus en tant que différence naturelle ou en tant que inégalité sociale. La division du travail est la base de leur manifestation.
Les conditions de production changées et léchange apparue de cette manière dans la société primitive ont graduellement décomposé cette société, en formant des couches différentes - une partie insignifiante sest élevée au-dessus de lautre partie énorme pas par une autre chose, mais par ses nécessités mieux satisfaites. Cette différence quantitative des biens a amené à une différence qualitative de la propriété - elle sest transformée en propriété privée. Quand léquilibre entre les possibilités sociales et les nécessités individuelles est rompu et sest dégénéré en conflit, alors lentité de la société est rompue aussi - la société est divisée en groupes ayant des intérêts sociaux différents. Alors déjà les intérêts sociaux entrent en contradiction avec les intérêts individuels et vis versa.
Quand les possibilités de la société sont en harmonie avec les nécessités de lindividu et vis versa, alors on peut parler dune égalité sociale, indépendamment de linégalité naturelle des possibilités de lindividu. Linégalité naturelle des possibilités de lindividu a emmené à une inégalité sociale des nécessités. Ou bien, si linégalité naturelle représente une égalité en réalisant des possibilités, linégalité sociale est une inégalité en satisfaisant les nécessités, cà-d. si pour lhomme linégalité naturelle est innée, linégalité sociale savère acquise.
Linégalité sociale, étant une inégalité de biens à lintérieur de la société, quand une partie insignifiante, grâce à sa position dominante par rapport des moyens de production, sélève par sa position matérielle à satisfaire ses nécessités au-dessus de lautre partie prédominante, résulte plutôt de la réalisation des possibilités sociales en non tellement de celle des possibilités individuelles. Linégalité sociale apparait dune manière spontanée, involontaire, à la base de la subordination volontaire et de la tradition (Engels), comme une reconnaissance aveugle à lautorité. Lexistence de la propriété privée est la base économique de lexistence de linégalité sociale. En dautres mots, linégalité sociale représente un indicateur de lexistence de la propriété privée qui apparaît non comme un résultat du pillage et de la violence (Engels). On ne peut pas parler de violence encore. Elle vient plus tard, quand lutilisation du travail dautrui se fait de la manière volontaire, consciente, réflechie, quand le travail dautrui commerce à être privatisé et finalement, quand linégalité sociale se transforme en injustice sociale.
Bien sur, au cours des siècles, la justice a toujours été une notion assez large, mais jusquà nos jours partout la justice a été la même chose - lutile pour le plus fort[1] (Platon). En réalité, si lon lenvisage vêtue en toge noire, la justice est abstraite et indéterminée. Mais elle obtient une apparence précise et claire quand elle est atterrée à sa nature économique, c.à.d., quand elle se rapporte au travail. Cest le premier point.
Point deuxième, quand la justice se rapporte non tellement au travail de lindividu séparé quau travail de larges groupes sociaux, c.-à.d. lon ne parle pas dune justice individuelle, mais de sociale. On ne peut utiliser que la notion dinjustice sociale pour désigner lappropriation du travail dautrui par le pillage conscient et systématique, appelée exploitation.
Linjustice sociale représente la violation de la distribution des produits du travail, reçu quand les possibilités de toute la société sont sciemment utilisées à satisfaire les nécessités dune partie insignifiante. Il ny a dinjustice dans les procésus de distribution que si une inégalité sociale est présente. Linjustice sociale apparaît quand les intérêts individuels généraux se constituent en tant quintérêts sociaux différents.
Léchange, a transformé les produits en marchandises qui de leur côté ont imposé le besoin de la marchandise générale - largent. Et si la marchandise a créé linégalité social, largent a créé le pouvoir! La loi vient avec léchange aussi comme lappétit vient en mangeant. Pour être établi en tant quun système social normal, la propriété privée a légalisé linjustice sociale à travers la violence, c.à.d. le pouvoir a été construit comme un appareil spécial à contrainte, avec des fonctions intérieures - pour repressions, et extérieures - pour intervention armée. De cette manière les groupes sociaux, résultant de la dislocation de la propriété, ont accepté le nom de classes, et la coquille, les enfermant pour une vie en commun, a été appelée Etat.
Ainsi, si linégalité sociale est une expression de la propriété privée, linjustice sociale et la violence sont respectivement lexpression de lÉtat. Linjustice sociale dans les procésus de distribution est un résultat de léchange, ayant été imposée par la propriété privée. Voilà pourquoi lÉtat est un reflet de léchange. Il ny a dÉtat que là où léchange est présente. Il ne peut y avoir déchange sans la réglementation législative de lÉtat. LÉtat, de son part, ne peut pas fonctionner à labsence des marchandises et de largent, c.à.d. sans léchange, simplement parce que toute violence est mesurée et paiée en or. La violence même, dit Marx - est une potence économique.[2]
La violence à lintérieur de lÉtat est manifesté au pouvoir dune classe au-dessus de toute la société, lequel résulte de sa domination dans la production. LÉtat a toujours été représenté non par toutes les classes constitutives, mais par une seule - celle qui est au pouvoir. Cette classe, pour être au pouvoir, promulgue linjustice et la violence par rapport à ses classes subordonnées. Linjustice et la violence sont les deux traits caractéristiques de lÉtat, parce que tous les phénomènes de la vie sociale sont finalement réduits à eux.
LÉtat est le pouvoir dune seule classe, qui, à la base de sa domination à la production, réalise une distribution sociale injuste des produits du travail par la voie de la violence.
Le pouvoir lÉtat représente la violence sociale concentrée et organisée (Marx). Jusquà nos jours lÉtat a toujours été le dresseur qui a formé lopinion publique par le claquement dun fouet. Tout État néxiste que par linjustice et la violence, et vis versa - linjustice et la violence nexistent qu au sein de lÉtat. lEtat existe justement parce quil existe de linjustice et de la violence dans la société, c.à.d. il semble quil est leur couverture protective. Comme Lénine écrit, lÉtat existe à cause de lintransigeance des contradictions des classes constituantes. LÉtat existe justement parce quelles sont irréconciliables, ménant à linjustice et à la violence.
Les possibilités de tout individu sond de leur nature liées aux nécessités de leur satisfaction. A lintervention de lÉtat, cette situation change - les possibilités se séparent, elles quittent les nécessités dune partie importante de la société, subordonnée à dautres intérêts. Alors plusieurs nécessités deviennent impossibles aussi que plusieurs possibilités - inutilisées. LÉtat antagoniste oppresse les intérêts de classes de manière que les oppressés ne puissent disposer des possibilités pleines de la société, mais des possibilité minimales. Un tel État délimite les possibilités et dénature les nécessités par sa propre manière et à son propre profit.
Toute classe ne réalise son pouvoir que par la violence, le diktat. Voilà pourquoi lÉtat dune classe savère une dictature de cette classe, c.à.d. la dictature de classe représente le contenu de lÉtat. Un certain nombre de types dÉtats sont connus jusquici selon le mode de production: la dictature esclavagiste - de lEtat esclavagiste; la dictature de laristocratie foncière - de lÉtat féodal; la dictature de la bourgeoisie - de lÉtat capitaliste. Voilà pourquoi la dictature de la classe ouvrière représente le contenu de lÉtat socialiste.
Mais voilà que ces vérités élémentaires et enfantines, simples jusquà naïveté, ne sont pas acceptables pour cette caste qui sappelle opportunisme. Dès leur apparition jusquà leur phase supérieure de nos jours, les représentants de cette franc-maçonnerie ont toujours rêvé à leur État du peuple - État du peuple entier et une démocratie commune. Selon le marxisme la démocratie nest pas et ne peut pas être commune à tous, elle nest que de classe.
La question de lEtat et justement la question de la dictature du prolétariat et fondamentale pour la théorie entière du communisme scientifique. Il est accepté aujourdhui que la dictature de la classe ouvrière nest quune superstructure désuète et non une base économique possible, elle nest quune forme et non un contenu de lÉtat socialiste. La dénaturation contemporaine du marxisme ne diffère point de ce quon faisait dans le passé. Selon les sophismes idéologiques dun certain nombre de professeurs à port majestueux, en Bulgarie la dictature du prolétariat sétait développée à sa forme supérieure - un État du peuple entier. Par ce focus seulement toute la théorie du marxisme-léninisme était vidé de son contenu révolutionnaire et transformé en épée en carton, en tigre en papier. Par ce geste agile seulement ces illusionnistes du marxisme endormaient la conscience sociale par une hypnose de masse. Et lesclavage commence toujours par lendormissement.[3] De cette manière les écrivains utopistes contemporains ont transformé le communisme scientifique en science-fiction.
Est-ce que tous nos théoriciens ont oublié la colère juste de Lénine à légard de Kautzki à ce sujet - c.à.d. que la dictature et lÉtat dune seule classe sont une même chose! Quil ny a pas et il ne peut y avoir de lEtat du peuple! Que toute la vie consciente de Lénine à été une lutte à reconnaître la dictature du prolétariat dans la pratique et non verbalement.
Nous devons rappeler aux marxistes à mémoire courte (et ce type de marxistes ont toujours la mémoire étonnamment courte) quest-ce quest lEtat socialiste selon la science du marxisme, quelle est sa nature et pourquoi il est dictature de la classe ouvrière.