ClNQUlÈME CHAPlTRE

LA ClRCULATlON ET LE MOUVEMENT ClRCULAlRE

La manière de production capitaliste utilise les forces productrices comme un moyen dans le but d’augmenter la valeur. La manière de production socialiste utilise la valeur dans le but de développer les forces productrices. L’accroissement de la valeur est un but à soi du capital, dit Marx, “une motive et but de la production”, “un point de départ et d’arrivée”.

“Le moyen - le développement inconditionnel des forces productrices sociales - entre en conflit continuel avec le but limité - l’accroissement de la valeur du capital existant.” (Marx, Le Capital, Vol.lll.)

Le but et le moyen ont changé leur places sous le socialisme. L’accroissement de la valeur n’est plus un fanatisme, plus un but à soi, on ne produit plus pour la production elle-même, mais le but est “le développement libre et complet de tout individu” (Marx). Le but est le développement continue et illimité des forces productrices et le moyen en est l’accroissement de la valeur. En autres mots, le processus de l’accroissement de la valeur est subordonné au processus du travail, alors que chez le capital c’est le cas inverse - le processus de travail est subordonné au processus de l’accroissement de la valeur. Mais quand et comment le processus de l’accroissement de la valeur peut être subordonné? Quand peut-on maîtriser la force de l’argent, étant déjà transformée en fétiche?

Le pouvoir universel de l’argent n’est détrôné que lorsqu’on découpe la racine du capital - son effet dans la production, là, d’où il se procure les forces vitales et son énergie. C’est à peine alors que le fonctionnement de l’argent en tant que moyen à suborner est stoppée.

La transformation de l’argent en capital se fait au cours de la circulation suivant la formule A-M-A’. Après ce que la force de travail n’entre pas de la production à la circulation comme marchandise, dans la première phase encore, A-M, l’achat, l’anneau M est découpé, parce que la force de travail n’est plus de marchandise avec la propriété collective des moyens de production. De cette façon l’argent ne peut pas se transformer en marchandise.

Ensuite, la deuxième phase devient aussi impossible, M-A’,  la vente, c’-à-d., que la marchandise se transforme de nouveau en argent et surtout en argent augmenté. Ou bien, il n’y a pas d’achat de la force de travail au début pour qu’il y ait du besoin de la vente de cette force de travail. Ainsi, comme l’ouvrier n’est pas de marchandise, c’est cette dernière qui est l’obstacle à la transformation de l’argent en capital.

“Par conséquent, dit Marx, la transformation doit se faire à l’intérieur de la marchandise même, qui est achetée lors du premier acte A-M, et pas en sa valeur…” (Marx, Le Capital, Vol.l)

Ces mots de Marx sont une preuve que, pour que la force de travail soit une marchandise, il ne faut pas maintenir l’idée sotte qu’elle n’a pas de valeur, comme le faisait l’ex-pseudoscience d’économie politique” du socialisme, mais chercher la modification dans l’acte A-M, quand et comment son achat n’est pas possible. Et après ce que la force de travail n’est pas marchandise, de la formule du mouvement circulaire du capital producteur, nous pouvons établir la formule du mouvement circulaire de la production publique du socialisme  en sa forme productrice:

MA                                                      MA

                        Pr… M' -- A' – M(MA)….                        Pr'

FT                                                       FT

Ce mouvement circulaire, comme nous savons de Marx, veut dire une reproduction - “non seulement production, mais aussi une reproduction périodique de valeur ajoutée”.[i]

Le fait que  la force de travail n’est pas marchandise, qu’elle est en dehors de la circulation, ne peut pas être directement visualisé, mais nous le désignons par spécialement notant laquelle est la marchandise - seulement les moyens de production - en le plaçant pour cette raison entre parenthèses. Nous devons cependant désigner la force de travail en tant qu’élément, une partie composante de la production, comme un des facteurs du processus de production publique, parce “dans le processus de production sont inclues des valeurs n’entrantes pas dans le processus de la circulation”.[ii]

De la même manière nous sortons la formule du socialisme de la formule générale du mouvement circulaire du capital marchand:

                                                                       MA

                        Pr… M' -- A' – M(MA)….                        Pr' … M' (M'') - lors de reproduction exteinte

                                                                       FT

Le mouvement circulaire du capital monétaire lors de la propriété collective est fait suivant la formule, déviée de son air général:

                                                                       MA

                                   M' -- M(MA)….                          Pr' … M' --- M'

                                                                       FT

Le processus de la formation d’un trésor “est commun pour toute économie marchande” [iii], c’-à-d., le socialisme y inclus. Ici, la formation des fonds monétaires “serve de fonds de réserve”[iv].

Cependant, cette formule n’exprime pas la processus complet des rapports monétaires, mais seulement son coté relatif à la production. Comme la force de travail est absente de la sphère de la circulation, la formule cache certains rapports monétaires - par exemple le paiement de la force de travail. C’est comme cela, parce que l’accent est posé sur la forme monétaire de la production socialiste. L’acte A-FT ne signifie plus A-M, qui est le même pour le capital - un achat de la marchandise de force de travail, attirer un salarié. De son coté l’acte A-FT exclue l’acte FT-A - la vente de la force de travail.

Finalement la formule déployée du mouvement circulaire est:

MA                                          MA                                          MA

A-M(MA) …   Pr…. M'-A'.A-M(MA)…               Pr…. M'-A'.A-M(MA)…                 Pr

            FT                                           FT                                           FT

Ainsi, l’acte de paiement de la force de travail ne peut-il pas être exprimé par ces formules, mais les formules elles-mêmes démontrent clairement que la force de travail n’est pas sujet de l’échange, ni de commerce, elle ne trouve pas de lieu aux stades différents de la circulation, finalement la force de travail ne peut être ni achetée ni vendue. De cette manière la force de travail ne rentre plus à la production en tant qu’une marchandise de la circulation.

Une autre question est le paiement de la force de travail dans la circulation même, des ouvriers engagés à la circulation. Quel air aurait eu le salaire dans le domaine du commerce, comment aurait-on payer les ouvriers dans le commerce

La difficulté vient en réalité du fait qu’il ne créent pas de valeur mais la réalisent seulement. Autrement dit, ils ne peuvent pas observer la lois M' = const, simplement parce qu’ils ne produisent pas une valeur comportante une valeur ajoutée aussi. A part, les ouvriers dans le domaine du commerce ne sont pas homogènes par leur activité et leur qualification, mais accomplissent des fonctions différentes relatives à la réalisation de la production. Il y a une sorte de travail à réaliser immédiatement la production marchande et une autre - à la traiter, charger, garder, etc. Les ouvriers engagés en travail de chargement et de déchargement de marchandises, par exemple, ainsi que ceux de l’industrie, travaillent dans les conditions d’une productivité de travail déterminée. Et le salaire et la productivité du travail dans l’industrie sont reliés par une dépendance directe de  la loi p' = const. Alors, selon le niveau technique du travail dans le commerce, on établit le salaire individuel en tant que salaire de base. Son augmentation ou sa baisse après peut être placé dans une dépendance directe soit du roulement, soit des profits réalisés avec un coefficient déterminé. Tout comme chez les ouvriers industriels, le progrès technique et scientifique mène à des modifications révolutionnaires de la productivité du travail. C’est pourquoi, alors que l’accumulation accélérée  de moyens de production a lieu, il faut diminuer respectivement le temps de travail des ouvriers selon la loi , jusqu’à ce que cela cesse d’être nécessaire.

Le travail des ouvriers du commerce, directement engagés à la réalisation des marchandises est organisé d’une autre manière. Leur salaire, son augmentation ou baisse ne dépend que de cette réalisation, c’-à-d., du roulement des marchandises. Et comme le salaire dans le domaine du commerce est déterminé par la valeur de la force de travail, sous cet aspect le salaire de base de l’ouvrier ne peut pas différer de celui de l’ouvrier industriel. Cependant, son mouvement concret en ascendant ou en descendant dépend déjà non pas de la norme des profits ou de la norme de la valeur ajoutée, dont l’ouvrier en question est privé, mais de la quantité des dépenses relatives à la circulation et du temps du roulement aussi. Plus l’ouvrier réduit les dépenses de la circulation et le temps de la circulation, plus son salaire sera élevé et vice versa. Ainsi, la solution la plus heureuse est que l’accroissement du salaire de l’ouvrier du commerce soit établit en tant qu’un pourcentage du roulement des marchandises, comme il en  a été toujours.



[i] Marx, Le Capital, Vol. II

[ii] Marx, Le Capital, Vol.II

[iii] Marx, Le Capital, Vol.II.

[iv] Marx, Le Capital, Vol.II.

 

Sixieme chaptitre - LE MARCHE